Basket-ball : Hanna Mabelle juge le championnat

Hanna Mabelle Amani, meneuse de jeu de l’équipe senior Dames du Csa Treichville et de la sélection nationale de Côte d’Ivoire. (DR)
Hanna Mabelle Amani, meneuse de jeu de l’équipe senior Dames du Csa Treichville et de la sélection nationale de Côte d’Ivoire. (DR)
Hanna Mabelle Amani, meneuse de jeu de l’équipe senior Dames du Csa Treichville et de la sélection nationale de Côte d’Ivoire. (DR)

Basket-ball : Hanna Mabelle juge le championnat

Le 14/06/21 à 16:33
modifié 14/06/21 à 16:33
Meneuse de jeu de l’équipe senior Dames du Csa Treichville et de la sélection nationale de Côte d’Ivoire Hanna Mabelle Amani (25 ans, 1,67m) est une des joueuses phares du championnat national. Au moment où bat son plein les play-off, elle porte son regard sur la compétition qui suscite beaucoup d’engouement dans le milieu.

« C’est une compétition d’un bon niveau technique. Il y a de l’engagement à tous les niveaux. Chez les Hommes, tout comme chez nous les Dames, il n’y a rien qui est gagné d’avance. Il y a quelques années, on parlait d’Abc et de Csa, mais aujourd’hui, vous avez Azur, la Soa et la Jca qui bousculent au niveau des Hommes. En Dames, en plus de Csa et de l’Abc, il y a désormais la Soa et Nca qu’il ne faut pas négliger », précise Hanna Mabelle Amani, qui salue surtout l’environnement actuel du basket-ball ivoirien.

« Il y a comme un renouveau. Nous vivons une saison de basket-ball extraordinaire. Tout se déroule comme dans un championnat professionnel. Depuis que je joue au basket-ball en Côte d’Ivoire, c’est la première fois que je sens une certaine osmose entre le public et les acteurs sur le terrain. D’aucuns diraient que par le passé il y avait cette ferveur, mais pour nous qui sommes de la dernière génération, j’avoue que c’est une sensation qui est bien forte », estime la meneuse de jeu internationale, qui dit ne pas être surprise par ce qui se passe cette saison au basket-ball.

« J’ai appris à connaître le président Mahama Coulibaly. C’est un véritable passionné, pas seulement de basket-ball, mais de tout ce qu’il fait dans la vie. En toute chose, quand vous mettez de l’amour et de l’abnégation, vous ne pouvez que connaître le succès. Aujourd’hui, tout le monde a envie de tout donner pour son équipe sur le terrain. Les efforts des arbitres, des joueurs, sont reconnus. Tout le monde veut gagner pour être champion de Côte d’Ivoire. On ne sait pas ce qu’on va gagner ; tout œuvre humaine n’est pas parfaite. Il y a des parties à revoir, mais déjà, savoir qu’on évolue dans un tel environnement au Palais des sports est très encourageant », poursuit-elle.

Hanna Mabelle Amani est surtout heureuse de voir que ses amies, frères et sœurs viennent spontanément au Palais pour la voir jouer. Petite, frêle, vive, Hanna Mabelle a un jeu porté vers l’avant. Elle n’a peur de rien et en plus, cette basketteuse est dotée d’une adresse phénoménale face au panier. En 2015, lors des 11es Jeux africains de Brazzaville, les géantes angolaises et algériennes ont dû utiliser la manière forte pour l’arrêter.

Deux fois élue meilleure joueuse pendant la saison régulière, Hanna Mabelle dit ne pas avoir de secret particulier. « C’est le travail. Tous les matins et soir, je m’impose des séances de tirs, par exemple », confie-t-elle.

Haut comme trois pommes (1,67m) plutôt frêle, Hanna Mabelle tire sa force de sa rage de vaincre : « Je n’aime pas perdre. C’est pourquoi je donne tout sur le terrain. Nos prédécesseurs ont hissé le Csat à un tel niveau national que nous autres n’avons pas le droit de descendre », soutient-elle. Sans perdre de vue la rude concurrence sur le terrain.

« Il y a des équipes comme la Soa, l’Abc et Nca qui regorgent de talents. Il y a celle que je considère comme la meilleure joueuse, Laetitia Sahié, mais je n’ai pas dit mon dernier mot. On n’est pas seules dans cette course, Laetitia et moi, il y a Habiba Koné de la même équipe que moi, Zenabou et Alima de la Soa », conclut la meneuse de jeu, qui a eu la chance de vivre l’expérience internationale en Argentine, en 2017. « J’y suis allée pour une formation, apprendre la langue espagnole, à vivre loin des parents et me faire une idée de la pratique du sport de haut niveau à l’international. Une expérience fructueuse du reste », confie-t-elle.

Pour Hanna Mabelle, qui avait la possibilité de poursuivre cette belle expérience au club d’Obras Sanitarias à Buenos Aires, le sport d’accord, mais les études c’est encore mieux. C’est pourquoi elle est restée au pays pour passer son baccalauréat. Ce qui lui permet d’être actuellement en licence 2 professorat de sport à l’Injs.


Le 14/06/21 à 16:33
modifié 14/06/21 à 16:33