Promotion du genre : Aucun pays dans le monde n’a encore atteint l’égalité des sexes

La cérémonie a enregistré la présence de plusieurs personnalités, politiques, diplomatiques et académiques. (DR)
La cérémonie a enregistré la présence de plusieurs personnalités, politiques, diplomatiques et académiques. (DR)
La cérémonie a enregistré la présence de plusieurs personnalités, politiques, diplomatiques et académiques. (DR)

Promotion du genre : Aucun pays dans le monde n’a encore atteint l’égalité des sexes

Le 13/06/21 à 17:24
modifié 13/06/21 à 17:24
Onu femmes vient d’initier une campagne nationale universitaire pour booster le combat.
Vingt-cinq (25) ans, après la conférence de Beijing (tenue en 1995 sur l’égalité du Genre), aucun pays dans le monde n’a encore atteint l’égalité des sexes.

Certes, le taux de scolarisation des filles dans l’enseignement primaire et secondaire est en hausse, les femmes sont de plus en plus reconnues comme actrices essentielles du développement et des initiatives pertinentes sont entreprises, afin de promouvoir leurs droits à participer pleinement aux activités sociétales, sur tous les plans, et à disposer davantage de pouvoir.

Mais un certain nombre d’obstacles déjà identifiés par les signataires de Beijing, demeurent, dans de nombreux pays. Notamment, les lois discriminatoires, les femmes qui sont encore sous-représentées aux plus hauts niveaux du pouvoir politique et trop nombreuses à ne pas avoir accès à un travail décent et qui sont pour un grand nombre, vulnérables à la pauvreté. Pire, la violence à leur égard persiste sous de nombreuses formes dans des proportions alarmantes. De plus, donner la vie sans la perdre reste un défi majeur dans certaines régions, avec des taux de mortalité maternelle inacceptables.

C’est en tout cas, le constat fait par la représentante résidente d’Onu Femmes en Côte d’Ivoire, Mme Antonia NGabala Sodonon.

Elle l’a signifié, le vendredi 11 juin, à l’occasion du lancement d’une campagne nationale universitaire dénommée : « Génération Égalité : Pour les droits des femmes et un futur égalitaire », organisée à l’Université Félix Houphouët-Boigny, à Cocody. C’est une initiative d’Onu Femmes, en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Cette cérémonie qui a pour but de mobiliser la communauté estudiantine autour des objectifs de la campagne ‘’Génération Égalité’’, à savoir, insister sur la nécessité pour nos société d’appliquer le modèle d’égalité des sexes préconisé par le programme d’action de Beijing, a enregistré la présence de deux ministres : celui de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Adama Diawara et sa collègue de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré. Ils avaient à leurs côtés, plusieurs ambassadeurs et représentants du système des Nations unies en Côte d’Ivoire.

L’amphi A de l’Université FHB de Cocody a refusé du monde à l’occasion du lancement de la campagne Génération Égalité.
L’amphi A de l’Université FHB de Cocody a refusé du monde à l’occasion du lancement de la campagne Génération Égalité.



Selon la représentante résidente d’Onu Femmes en Côte d’Ivoire, même si la Côte d’Ivoire a fait des progrès remarquables, en matière d’égalité hommes-femmes, dans de nombreux domaines, les indicateurs de genre du pays restent encore très défavorables aux femmes et aux filles et montrent la nécessité de poursuivre les efforts.

« Cette campagne entend amener les gouvernements, la société civile, les organisations internationales, à repenser leur collaboration, afin d’accélérer, partout dans le monde et dans tous les domaines, l’atteinte de résultats concrets en matière d’égalité entre les sexes », a-t-elle affirmé.

Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Adama Diawara a pour sa part, salué cette initiative. Pour lui, faire le lancement d’une telle activité à l’université est une véritable interpellation et un rappel des fondamentaux des droits humains à tous les acteurs du monde universitaire, notamment les étudiants et les enseignants. « Le choix des universités pour mener cette campagne est pertinent, car ces structures constituent le creuset des leaders de demain. Quand les leaders sont convaincus, la probabilité que la masse suive est grande », a-t-il affirmé.

A l’en croire, les universités ne sont pas épargnées par les Violences Basées sur le Genre. Lieux hautement intellectuels par essence, elles n’ont pu cependant se soustraire de ce fléau honteux. « C’est pour cette raison que j’adhère totalement à cette campagne et j’y engage toute la communauté universitaire, car elle s’inscrit dans la logique de la continuité des actions et des engagements pris par l’Etat de côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.

Dans le même sens, la ministre Nassénéba Touré a exprimé sa gratitude à Onu Femmes pour cette initiative qui vient renforcer la lutte pour une égalité des sexes en Côte d’Ivoire.

Le 13/06/21 à 17:24
modifié 13/06/21 à 17:24