Projet girl power/Première promotion : Près de 100 filles mises en stage

Mamadou Touré (à droite), directeur général de l’Office du service civique national. (Franck YEO)
Mamadou Touré (à droite), directeur général de l’Office du service civique national. (Franck YEO)
Mamadou Touré (à droite), directeur général de l’Office du service civique national. (Franck YEO)

Projet girl power/Première promotion : Près de 100 filles mises en stage

Le 03/06/21 à 15:22
modifié 03/06/21 à 15:22
L’Office du service civique national (Oscn) en partenariat avec l’Unicef, a mis en œuvre un projet de formation et d’insertion socio-économique de 300 adolescentes et jeunes femmes du district d’Abidjan, San Pedro et de Boundiali dénommé « Girl power ».

La première promotion constituée de 92 jeunes filles, après trois mois de formation civique et citoyenne au Centre de service civique de Guinguereni (Boundiali), abordent la phase de stage en entreprise et de formation à l’auto-emploi (incubation) pour une période de six mois. Certaines sont en entreprise et les autres en incubation. L’information a été donnée, ce jeudi 3 juin 2021, par Mamadou Touré, directeur général de l’Oscn, lors d’une conférence de presse à la Riviera palmeraie (Abidjan).

Selon lui, l’idée est d’aider la jeune fille à s’insérer dans le tissu socio-économique en vue de quitter la vulnérabilité. « On devait atteindre 100 filles mais dans le cadre de la sélection, nous avons eu un gap de jeunes filles qui n’ont pas eu l’information à temps. Ce qui nous a amené à étendre la cible à Boundiali et ses environs », a expliqué Mamadou Touré. Avant d’annoncer que dans quelques jours, le processus de recrutement de la deuxième cohorte sera lancé. « Tous les jeunes de Côte d’Ivoire en situation de vulnérabilité doivent disposer d’un dispositif d’insertion », a souhaité le directeur général, estimant que cela permettra de consolider la paix.

Le coordonnateur du projet « Girl power », Amara Coulibaly, a rappelé les critères de choix de ces jeunes filles. En effet, pour être éligible, il faut être âgée de 16 à 24 ans et ne pas être ni à l’école, ni en emploi, ni en formation. A la suite de la visite médicale, celles qui sont aptes pourront intégrer le centre. Elles seront formées en santé communautaire, l’alphabétisation pour celles qui en ont besoin, la formation en permis de conduire et surtout faire en sorte qu’elles puissent s’initier à l’entrepreneuriat.

« Sur le centre du service civique nous disposons d’une crèche. Vous convenez avec moi que le fait pour une jeune fille d’avoir un enfant est une situation aggravante de sa vulnérabilité. Pour cette première cohorte, la crèche a accueilli 12 enfants », a-t-il déclaré.

Aussi a-t-il souligné que les objectifs sont, entre autres, de renforcer les compétences de vie courante, civique et citoyenne des jeunes filles ; assurer la formation professionnelle qualifiante par alternance de 300 jeunes filles vulnérables, apporter un appui à l’insertion en entreprise (60%) mais aussi assurer la mise en incubation des projets de 40% des participantes.

Marion Hebert, chargé des programmes d’incubation de Empo-Her Côte d’Ivoire, a souligné que sa structure œuvre pour l’autonomisation de la femme en Côte d’Ivoire, à renforcer leur capacité à entreprendre. C’est dans ce sens, dit-elle, que sa structure apporte son soutien à l’Oscn. « Quand elles sortent du centre, nous les avons avec nous pendant six mois. Ce qui nous permet de passer de l’idée au projet », a expliqué Marion Hebert.

Konan Amenan Vanessa, l’une des stagiaires a remercié ses encadreurs et l’Oscn. « Avant de partir en formation, je vendais au marché avec ma tante. Nous avons appris comment vivre en société. Comme je suis le projet d’incubation, je vais m’installer à mon propre compte dans le domaine de l’esthétique », a-t-elle indiqué.


Le 03/06/21 à 15:22
modifié 03/06/21 à 15:22