Parlement de l’UA/A propos de la bagarre entre députés : « La Côte d’Ivoire n’a pas été humiliée », affirme le député-maire Antoine Assalé

Le parlement de l'UA basé en Afrique du Sud. (DR)
Le parlement de l'UA basé en Afrique du Sud. (DR)
Le parlement de l'UA basé en Afrique du Sud. (DR)

Parlement de l’UA/A propos de la bagarre entre députés : « La Côte d’Ivoire n’a pas été humiliée », affirme le député-maire Antoine Assalé

Le 02/06/21 à 12:58
modifié 02/06/21 à 12:58
Dans un post sur sa page officielle Facebook, le député-maire Antoine Tiémoko Assalé, se prononçant sur la bagarre entre députés au parlement de l’Union africaine en Afrique du Sud, a soutenu que « la Côte d’Ivoire n’a pas été humilié » comme d’aucun ont voulu le faire croire. « Un journaliste sérieux ne peut prendre une position tranchée et faire un jugement de valeur sur un événement à partir d'un simple bout de vidéos », estime M. Assalé. Ci-dessous nous vous proposons l’intégralité de son analyse sur cette bagarre.



« La Côte d'Ivoire n'a pas été humiliée.

J'ai visionné plusieurs bouts de vidéos sur ce qui s'est passé au parlement africain en Afrique du Sud et j'avoue qu'à partir de ces vidéos, sans avoir suivi de bout en bout les faits, il est difficile de faire un jugement définitif où de prendre une position trachée, sauf sous émotion.

Un journaliste sérieux ne peut prendre une position tranchée et faire un jugement de valeur sur un événement à partir d'un simple bout de vidéos.

Les bagarres dans les parlements, y compris dans des pays de grande démocratie ou même à côté de nous au Ghana (pays de démocratie assumée) , sont des choses courantes et tout à fait banales.

On peut cependant faire deux observations.

La première est que le vote n'a pas eu lieu finalement parce que les députés anglophones ont emporté l'urne après avoir fait couper l'électricité dans la salle, à la reprise. Ce n'est ni plus ni moins que du banditisme.

Ils ont fait opposition à l'application d'une règle encore en vigueur dans les textes du parlement africain et si le vote avait eu lieu, les francophones, plus nombreux, l'auraient emporté et c'est cela la démocratie.

C'est cette obstruction qui est l'événement et qu'il faut condamner.

La 2e observation est que l'opposant Sud-Africain, Julius Malema s'est comporté comme une brute épaisse, un sexiste notoire qui n'a pas sa place dans un parlement.

Et, par conséquent, le comportement du député ivoirien, en réaction, est à saluer. Sa réaction ne peut pas être l'arbre qui cache la forêt du comportement violent et illegal des députés anglophones qui ont planté un clou dans le pied de la démocratie au parlement panafricain. Les règles sont faites pour être appliquées tant qu'elles n'ont pas été changées.

La députée ivoirienne n'a pas humilié la Côte d'Ivoire et on ne saurait utiliser sa sortie malheureuse de 2020 qu'elle a regrettée publiquement pour lui refuser le droit de défendre une femme outrageusement agressée dans un parlement.

Ceux qui doivent avoir honte, ce sont ceux qui ont, en usant de la violence, emporté l'urne pour empêcher une élection.

On n'a pas à livrer nos représentants dans les institutions internationales, à la vindicte des autres, sur la base de simples vidéos qui montrent plutôt un désordre généralisé que la députée ivoirienne n'a pas créé mais qui a plutôt été créé par des gens qui n'ont aucun respect pour les représentants des parlements de pays africains francophones. »


Le 02/06/21 à 12:58
modifié 02/06/21 à 12:58