Jeunes en quête d’expériences professionnelles à l’international: Le Comité régional de pilotage du dispositif TAI démarre à Ouagadougou
C’est un grand jour pour Guy M’Bengue, président du Comité régional de pilotage du dispositif Talents africains à l’international (TAI). Ce 1er juin, en effet, s’est tenue à Ouagadougou, au Burkina Faso, la première réunion de ce mécanisme créé à l’initiative du dynamique Directeur général de l’APEX-CI (Association de promotion des exportations de Côte d’Ivoire) par ailleurs président du Réseau des organismes de promotion du commerce des Etats membres de l’Uemoa (Ropc-Uemoa).
Dans le cadre de la dynamisation des échanges commerciaux intracommunautaires au sein de l’espace Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine regroupant huit pays), ce Réseau présidé par Guy M’Bengue, vient de tenir, avec Business France, son partenaire technique et sous l’égide de la Commission de l’Uemoa et de l’Ambassade de France au Burkina Faso, point focal de la Coopération française en Afrique de l’Ouest, la 1ère réunion du Comité régional de pilotage du dispositif Talents Africains à l’International (TAI). La cérémonie d’ouverture de cette réunion a été présidée le Professeur Filiga Michel Sawadogo, Commissaire chargé du Département du Marché régional et de la Coopération, représentant du Président de la Commission, M.Abdoulaye DIOP. L’Ambassadeur de France au Burkina Faso, SE. Luc HALLADE et M. Christophe Lecourtier ont également pris part à cette cérémonie.
« Ce mécanisme vise à mettre en place dans l’espace Uemoa un instrument original, inspiré de l’expérience du Volontariat International en Entreprise (VIE) français, mais adapté aux réalités de l’Afrique de l’Ouest. Il permettra d’appuyer les politiques gouvernementales d’emploi des jeunes, de leurs intégrations dans le tissu économique et au développement à l’international des Grandes, Moyennes et Petites Entreprises (PME) et des Organisations Professionnelles intermédiaires », a notamment fait savoir le Ropc dans un comuniqué rendu public à la fin de la rencontre..
Le dispositif TAI, rappelle le texte, offrira aux institutions économiques et aux jeunes en quête d’expériences professionnelles à l’international, un levier pour se valoriser à l’étranger et contribuer à l’intégration régionale dans l’espace Uemoa et par extension, à la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (15 Etats membres), et finalement, au niveau de la ZLECAf, la Zone continentale africaine de libre-échange opérationnelle depuis début janvier 2021 et censée regrouper 54 Etats du continent africain.
Cette opportunité offerte aux jeunes et aux entreprises de l’espace communautaire est devenue concrète, relève le communiqué, « grâce à la subvention du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères acquise par l’entremise de l’Ambassade de France au Burkina Faso et à la faveur de l’engagement personnel de l’Ambassadeur Luc Hallade pour la phase d’amorçage du projet qui est prévue pour 18 mois ».
Cette subvention faite dans le cadre du Fonds solidaire pour les projets innovants (FSPI) est un tremplin qui permettra de mobiliser d’autres ressources additionnelles pour maximiser l’utilisation du volontariat économique en entreprise dans l’espace UEMOA pour l’emploi des jeunes et le développement des marchés des entreprises à l’international, poursuit encore le texte..
Dans ce cadre et « à très court terme », il sera mis en place une plateforme pour l’enregistrement et la sélection des candidats (entreprises et jeunes volontaires) pour leurs placements sur les marchés cibles des pays voisins au sein de l’espace Uemoa. Tous les Etats membres sont concernés par cette initiative, Toutefois, quatre pays ont été retenus pour la phase pilote en cours : le Bénin, le Burkina Faso, le Côte d’Ivoire et le Sénégal.
Le calendrier prévoit qu’au cours du 1er trimestre 2022, les premiers Jeunes volontaires TAI soient déployés sur le terrain, pour une durée de deux ans. Pour la période 2022-2023, il est escompté l’extension du dispositif pilote à tous les Etats membres de l’Uemoa. En 2024, le mécanisme TAI devrait s’étendre au-delà de l’espace UEMOA, vers la Cedeao puis dans le reste du continent.
Un certain nombre de dispositions ont été prises pour transformer ce « rêve » en réalité concrète. Le texte du Ropc fait ainsi ressortir que « Business France, un organisme français de promotion des exportations et de développement à l’international de l’économie française est l’agence d’exécution pour mettre en œuvre ce projet dont le Réseau des organismes de Promotion du Commerce des Etats membres de l’UEMOA (ROPC/Uemoa) est le maître d’ouvrage. La Commission de l’Uemoa qui assure la tutelle du ROPC/UEMOA apporte d’abord sa caution morale en attendant d’y apporter des ressources financières pour ce projet très prometteur pour l’emploi des jeunes et l’expansion économique à l’international des PME.
D’autres partenaires techniques y apportent également leurs expertises. Il s’agit de l’Agence Inter-Gouvernementale de la Francophonie (OIF), du Centre du Commerce International (CCI/ITC), de l’Organisation Internationale des Volontaires (OIV).
L’ambition du président de ce dispositif est d’amener le maximum d’entreprises à s’impliquer, de même que les Etats des pays cibles, qui devraient participer utilement en finançant une partie des frais nécessaires pour couvrir les formations des jeunes, par le biais des tickets modérateurs par exemple.
Le comité national de pilotage Côte d’Ivoire devrait quant à lui démarrer ses activités jeudi, en présence du Directeur général de Business France et des partenaires que sont, entre autres, les ministères en charge du Commerce et de l’Industrie, de la promotion de la jeunesse, de la promotion des PME...