Tiébissou : Lancement officiel du Projet Hortivoire

Kobenan Kouassi Adjoumani, présentant avec fierté une tomate en maturité coupée sur les lieux de production à l'Infpa. (DR)
Kobenan Kouassi Adjoumani, présentant avec fierté une tomate en maturité coupée sur les lieux de production à l'Infpa. (DR)
Kobenan Kouassi Adjoumani, présentant avec fierté une tomate en maturité coupée sur les lieux de production à l'Infpa. (DR)

Tiébissou : Lancement officiel du Projet Hortivoire

Grâce au projet Hortivoire, en exécution depuis le 8 février 2021, au sein de l’Institut national de formation professionnelle agricole (Infpa) dans le village de Koubi, le pari de l’autosuffisance en légumes (tomate, poivron, piment, concombre et autres) dans le département de Tiébissou, voire dans toute la région du Bélier, va certainement être gagné dans les mois à venir.

Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, s’est rendu au sein de cet institut, en compagnie de SEM. Yvette Daoud, ambassadrice du Royaume des Pays-Bas en Côte d’Ivoire, pour lancer officiellement ce projet. Qui va former 240 jeunes hommes et femmes, pendant 4 ans, sur la pratique de l’agriculture hors sol, à raison de 6 mois par groupe de 20 personnes.

Le coût total de ce projet qui bénéficie de l’accomplissement d’opérateurs économiques et spécialistes néerlandais est de 590 millions FCfa.

Au-delà de ces apprenants, des jeunes du district autonome de Yamoussoukro, sachant lire et écrire et intéressés par cette technique culturale en matière de maraîcher, auront l’opportunité de bénéficier de cette connaissance nouvelle à fort rendement, très peu gourmand en engrais et en superficie. Mais qui exige un maximum de discipline.

En fin de formation, les apprenants vont bénéficier d’un business plan permettant de rechercher un financement pour leur installation.

Selon la diplomate Yvette Daoud, la demande en légumes est beaucoup élevée en Côte d’Ivoire et ne fait qu’augmenter en raison de la démographique. C’est pour quoi elle s’est réjouie de ce changement de paradigme, en misant sur la technique hors sol dans laquelle son pays est l’un des leaders au plan mondial.

Présent à cette cérémonie de lancement officiel, le maire N’dri Germain a annoncé la construction d’une piscine olympique à Tiébissou, dans le cadre de la formation des jeunes de l’Infpa dont un module sera consacré dès la rentrée prochaine à la natation.

De même, il a annoncé la construction d’une usine de transformation du manioc dans le village de N’gattadolikro.

Selon le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, « le projet Hortivoire s’inscrit dans la droite ligne du Pnia de 2e génération 2017-2025 qui ambitionne de faire de l’agriculture ivoirienne une agriculture durable, compétitive et créatrice de richesse équitablement partagée ».

Kobenan Kouassi Adjoumani a également exhorté les élus locaux de la région du Bélier à prévoir une ligne budgétaire afin de permettre à leurs jeunes de s’approprier cette technique hors sol basée sur le goutte à goutte. « Aux Pays-Bas, nous avons compris que nous ne pouvons pas continuer à nourrir une population mondiale en constante augmentation avec les pratiques et méthodes anciennes », a révélé Yvette Daoud.

C’est donc face aux ressources en terre qui s’amenuisent d’année en année et aux enjeux climatiques que les Pays-Bas ont décidé de développer cette pratique qui présente un bilan très appréciable. Au point de faire de ce pays le leader de l’agriculture circulaire.

C’est-à-dire une agriculture qui utilise le moins d’énergie, le moins de ressources possible, tout en recourant le plus possible aux énergies renouvelables, le moins possible aux engrais chimiques et en maintenant une bonne qualité du sol.

N'dri Célestin