Lutte contre le Covid-19: Les pharmaciens n’écartent pas l’hypothèse de la pharmacopée traditionnelle

Pr Arouna Diarra, président de l’Ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire. (Photo : DR)
Pr Arouna Diarra, président de l’Ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire. (Photo : DR)
Pr Arouna Diarra, président de l’Ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire. (Photo : DR)

Lutte contre le Covid-19: Les pharmaciens n’écartent pas l’hypothèse de la pharmacopée traditionnelle

Pour relever les défis liés à l’offensive de la Covid-19, les pharmaciens de Côte d’Ivoire, réunis depuis le 20 mai, à l’hôtel Président de Yamoussoukro, ont décidé d’axer leurs réflexions sur cette pandémie. C’était à l’occasion de la 8e édition des Journées de l’Ordre national des pharmaciens de Côte d’Ivoire (Jonpci 2021).

Le thème central retenu par Arouna Diarra, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire (Cnopci) et ses confrères est : « Covid-19 et la profession pharmaceutique ».

Pour le Pr Arouna Diarra, la vaccination anti Covid-19 demeure, à ce jour, un grand espoir. Toutefois, il a indiqué que d’autres solutions thérapeutiques pour traiter les personnes atteintes ne sont pas à écarter. « Les médicaments conventionnels existent. Néanmoins, des solutions pourraient venir de médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle. Rien n’est à négliger et les pharmaciens qui sont des spécialistes du médicament ont un grand rôle à jouer dans cette lutte », a-t-il fait remarquer à ses confrères.

Avant lui, le Pr Chantal Akoua-Koffi, professeur de bactériologie-virologie qui a prononcé la conférence inaugurale de cette 8e édition des Jonpci, a tenu à rappeler à ses pairs qu’en Côte d’Ivoire, la prévention de la pandémie repose essentiellement sur les mesures barrières édictées par le gouvernement et sur la vaccination, à travers l’utilisation d’une technologie innovante, celle de l’AR messager simple ou recombiné.

Cette vaccination, selon elle, est plus ou moins bien perçue et acceptée par les populations. Puis de souligner que « les traitements curatifs de la Covid-19 sont toujours en phase d’expérimentation, malgré quelques espoirs observés par des équipes de prise en charge avec des anti-infectieux repositionnés’’.

Pour sa part, le Pr Soro Gontélé, directeur de cabinet qui représentait le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle qui a ouvert les travaux, a salué le rôle moteur joué par cette corporation, notamment dans la vaccination des populations. Il a, en outre, déclaré qu’en raison de la psychose qui s’est emparée des populations et qui s’est traduite par une défection des structures sanitaires, le ministre Pierre Dimba s’attelle à inverser cette tendance pour une grande fréquentation des hôpitaux.

En Côte d’Ivoire, ce sont quatre grands répartiteurs de médicaments, 1200 officines privées, 542 pharmacies et 20 unités de production dont 8 en activité qui sont au service des populations. Parfait Kouassi, ancien président de l’Ordre et parrain de cette cérémonie, a émis deux idées fortes. Faire en sorte que les pharmaciens n’arrivent pas toujours à leurs officines au moment de la fermeture. Et dénoncer la prolifération des médicaments de la rue, en complicité avec des acteurs de la filière.

Pour lui, « l’Ordre des pharmaciens doit mettre de l’ordre en son sein ». Le secteur pharmaceutique ivoirien n’est pas resté inactif face à la Covid-19. Il a pris très tôt sa part de responsabilité à travers des dons et la mise en place d’un certain nombre de directives visant à contrer l’offensive de la pandémie.

La rencontre scientifique de Yamoussoukro a décidé de se focaliser sur la Covid-19, à l’effet de freiner son élan, voire l’éradiquer sous nos tropiques, en prospectant toutes les pistes de solution. Plusieurs autres activités, dont l’ouverture solennelle du siège régional de l’Ordre, ont eu lieu à N’Gokro.

N’dri Célestin