Affrontement inter communautaire : Voici ce qui s’est réellement passé à Abobo

Plusieurs blessés enregistrés lors de ces échauffourées. (DR)
Plusieurs blessés enregistrés lors de ces échauffourées. (DR)
Plusieurs blessés enregistrés lors de ces échauffourées. (DR)

Affrontement inter communautaire : Voici ce qui s’est réellement passé à Abobo

Le 19/05/21 à 18:42
modifié 19/05/21 à 18:42
La commune d’Abobo, dans le district autonome d’Abidjan a connu le mercredi 19 mai, un après-midi mouvementé.

En effet, des jeunes ivoiriens, selon des témoins rencontrés sur place, s’en sont pris à des ressortissants nigériens pour, disent-ils, venger leurs frères. Tout est parti d’une vidéo postée sur les réseaux sociaux montrant des individus supposés d’origine ivoirienne torturés dans un pays étranger par des nigériens. N’ayant pas apprécié cette attitude, des jeunes ivoiriens ont entrepris d’attaquer les commerces des ressortissants nigériens.

Sur le long de la voie express Adjamé-Abobo, plusieurs magasins jugés appartenir à des Nigériens ont été saccagés, des véhicules au niveau de l’ex-coco service n’ont pas échappés à la furie des manifestants.

Selon des témoins, plusieurs personnes ont été blessées. « Mon garbadrome (Ndlr : lieu où l’on vend de l’attiéké) a été saccagé et mon frère blessé par les manifestants », a déclaré Jato K, un ressortissant togolais vendeur d’attiéké, non loin du collège Saint-Pierre Charles, à Abobo-Banco.

Selon lui, son frère Joseph a été blessé au front par un manifestant lorsqu’il voulait décharger l’huile servant à frire le poisson. « Les gens pensent que tous ceux qui vendent de l’attiéké en Côte d’Ivoire sont des Nigériens. Ce n’est pas totalement juste », a-t-il déploré.

Comme lui, un ressortissant malien vendeur de tôles au 2e arrêt a été également blessé au bras droit en voulant esquiver un gourdin. En tout cas, tous les magasins au bord de la voie allant de Coco service au rond-point de la gendarmerie avaient baissé pavillons pour éviter le pillage.

« J’ai fermé mon magasin parce qu’actuellement on ne sait plus qui est qui dans ce pays », a justifié Ali Coulibaly, vendeur de friperies non loin de la mairie d’Abobo.

La prompte réaction des forces de l’ordre qui ont usé de savoir-faire et de gaz lacrymogène a permis de sauver les meubles. Lorsque nous quittions les lieux aux environs de 18h, la circulation avait repris au grand soulagement des passagers.


Le 19/05/21 à 18:42
modifié 19/05/21 à 18:42