Le ministre Adjoumani Kobenan, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, était, le 18 mai dans les locaux de l’Agence pour le développement du riz (Aderiz), sis au Plateau. Lors de cette première visite des lieux depuis sa reconduction au gouvernement, le ministre s’est imprégné des réalités, du fonctionnement de cet organe chargé de mettre en œuvre la stratégie nationale pour le développement du riz.

« Il est de notre devoir de nous enquérir des réalités de l’Aderiz, de ce qu’elle fait, son fonctionnement et de renforcer ses acquis. Nous sommes venus, nous avons été édifié par le programme de développement du riz mis en place et également par la volonté affichée des cadres du secteur riz de faire en sorte que nous soyons autosuffisants dans la production de cette denrée très prisée des Ivoiriens. Nous allons tout mettre en œuvre pour leur donner les moyens d’atteindre cet objectif », a expliqué le ministre d’Etat à la sortie de cette rencontre.

Adjoumani Kobenan a souligné que le Président Alassane Ouattara accorde une place de choix au secteur riz, et souhaite qu’il soit privilégié dans le cadre de la sécurité alimentaire nationale. « Le riz cultivé en Côte d’Ivoire est en général du riz pluvial. Si nous avons la possibilité d’irriguer les espaces où la production du riz se fait, nous sommes convaincus que nous serons en mesure d’atteindre nos objectifs. Nous avons des bas-fonds, des fleuves, des lacs, des rivières. Il suffit de les maîtriser pour faire un travail remarquable dans ce secteur. Il y a des financements en vue, que ce soit dans le domaine privé ou public pour améliorer la compétitivité du secteur. Nous allons réfléchir sur ce qu’il faut faire pour que l’Aderiz ait les moyens conséquents d’atteindre ses objectifs », a promis le ministre Adjoumani Kobenan, non sans féliciter l’équipe dirigeante de l’Aderiz pour le travail remarquable qui est fait pour le secteur riz.

Faisant l’état des lieux de la filière , le directeur général de l’Aderiz, Yacouba Dembélé, a souligné qu’avec une population estimée à environ 27 millions d’habitants, la Côte d’Ivoire connaît une urbanisation rapide qui s’accompagne, naturellement d’une forte consommation de cette denrée de première nécessité dans les centres urbains. « La demande intérieure a atteint aujourd’hui le seuil de 1 800 000 tonnes de riz blanchi par an », a laissé entendre Yacouba Dembélé. Qui avait à ses côtés Raphael Lapké, président du Conseil de surveillance de l’Aderiz.

Il a ajouté que la consommation nationale est de 1 900 000 tonnes par an avec 84k/hbt/an. Poursuivant, il a précisé que la production qui était de 600 000 à 700 000 t par an a connu une progression jusqu’en 2016 pour atteindre 1 350 000 t avec une stagnation jusqu’à ce jour.

Yacouba Dembélé a fait savoir que la filière est confrontée à de nombreux défis qui sont, entre autres, la modernisation de la riziculture à travers l’augmentation des superficies sous maîtrise de l’eau, la promotion des services mécanisés ; l’accroissement de la productivité des exploitations à travers la mise à disposition d’intrants de qualité (semences, engrais, herbicides).

Il a donc souhaité que le ministre Adjoumani Kobenan apporte une nouvelle dynamique afin d’atteindre les objectifs fixés par le gouvernement.