Concours Lydia Ludic Talent/Marcel N’guessan Essoh, artiste-peintre : « C’est une belle lucarne artistique pour les journalistes et les peintres »

L’artiste-peintre Marcel Essoh, a fini par imposer son style emprunté de l’Ecole négro-caraïbes.
L’artiste-peintre Marcel Essoh, a fini par imposer son style emprunté de l’Ecole négro-caraïbes.
L’artiste-peintre Marcel Essoh, a fini par imposer son style emprunté de l’Ecole négro-caraïbes.

Concours Lydia Ludic Talent/Marcel N’guessan Essoh, artiste-peintre : « C’est une belle lucarne artistique pour les journalistes et les peintres »

L’artiste-peintre Marcel N’guessan Essoh, est en compétition pour le concours Lydia Ludic Talent, avec une œuvre énigmatique dénommée ‘’ Je suis la lune et je décroche la lune’’.

Vous êtes une signature bien connue dans l’univers des arts plastiques. Comment s’est faite votre rencontre avec la peinture ?

Je dois dire que ça été un pur hasard, un accident heureux! J’étais destiné à faire des études scientifiques et à l’époque le leitmotiv était : ” l’avenir appartient à la science”. La femme de mon oncle, assistante de direction à l’Institut national des arts (Ina) à l’époque, m’a conseillé d’aller m’inscrire à l’Ina. Sûrement qu’elle avait décelé des talents d’artiste en moi (rires). J’ai suivi ses conseils. Mais, la première année n’a pas été facile. J’ai été repêché de justesse pour la deuxième année. C’est à partir de là que mes professeurs vont beaucoup m’apprécier pour la qualité de mes travaux. Les professeurs Gensin Matthieu et Samir Zarour m’encourageaient à persévérer dans mon travail. Mon goût pour la peinture a commencé à s’affiner, lorsque j’ai été admis à l’atelier de Gérard Santoni. Là-bas, j’ai appris les bases de la tapisserie, de l’art mural et de la mosaïque. L’atelier de Santoni valorisait les matériaux authentiques et cela rencontra mon adhésion. C’est à partir de là que ma passion pour l’art a pris corps.

Quels matériaux utilisés vous généralement dans votre travail ?

Je me définis comme un peintre de la matière. J’aime utiliser la matière dans mes compositions. J’utilise le raphia, le tapa, le coton etc... pour donner du relief à mon travail. J’ajoute de la couleur à ces différentes matières pour leur donner un aspect plus coloré. C’est autour de ces matériaux que j’oriente mon travail. Je procède également par empâtement de la peinture pour donner plus de volume à mes tableaux.

Vous êtes en compétition pour le concours Lydia Ludic Talents avec un tableau que vous avez intitulé ‘’ Je suis la lune et je décroche la lune’’. Présentez-nous cette œuvre.

Concernant ce tableau, je me suis inspiré du logo de l’entreprise organisatrice du concours. J’ai fait un personnage comme la lune qui sourit. Ce qui veut dire que c’est un winner ( Ndlr un gagneur). J’ai utilisé des graphistes pour exprimer la joie parce que quand on gagne au jeu, on exprime sa joie.

Comment appréhendez-vous le concours ?

Le concours est bienvenu dans la mesure où il donne la possibilité aux journalistes culturels de parler de Lydia Ludic à travers l’art. C’est un clin d’œil que Lydia Ludic fait aux journalistes culturels et aux peintres qu’il appréhender avec satisfaction. Il est aussi question de décrocher le jackpot. Avec notre toile, nous allons décrocher la lune et repartir avec le jackpot.

D’ où tirez-vous votre inspiration ?

Mon inspiration provient de mon monde, de mon vécu, des relations avec mon entourage. Elle peut aussi provenir de réflexions profondes que je mène au quotidien. L’imaginaire et le réel s’imbriquent pour m’indiquer des voies à explorer en vue de figer quelque chose sur la toile. A vrai dire les sources d’inspiration sont multiformes.

ENTRETIEN REALISE PAR SERGES N’GUESSANT