Violences basées sur le genre : Alliance Ci recadre la lutte dans le sud-Comoé

Les participants à la table ronde. En première ligne, les autorités déconcentrées et les responsables d'Alliance Ci. (DR)
Les participants à la table ronde. En première ligne, les autorités déconcentrées et les responsables d'Alliance Ci. (DR)
Les participants à la table ronde. En première ligne, les autorités déconcentrées et les responsables d'Alliance Ci. (DR)

Violences basées sur le genre : Alliance Ci recadre la lutte dans le sud-Comoé

Le 13/05/21 à 19:41
modifié 13/05/21 à 19:41
Plaider pour la prise en charge de toutes les victimes de violences basées sur le genre (Vbg) dans la région du Sud-Comoé. Mais surtout inviter les parties prenantes au projet ‘’Mi kanh Midiè’’ (Je porte ma voix), à s’engager de façon effective dans la lutte contre ces pratiques dans cette région. Tels sont les principaux enjeux de la table ronde qui a eu lieu le 11 mai, à Aboisso.

Initié par Alliance Ci, ce conclave a rassemblé plusieurs participants, dont les autorités déconcentrées et décentralisées, ainsi que les acteurs communautaires et coutumiers de la région.

L’occasion pour Boua II Louis, vice-président d’Alliance Ci, de dresser un bilan mitigé à mi-parcours du projet lancé en février 2019, en vue de combattre les Vbg dans la région du sud Comoé. « Force est de constater à mi-parcours que les besoins et contraintes des populations, notamment les survivantes de Vbg, ne sont pas suffisamment pris en compte et honorés dans les politiques et stratégies de développement local, pour une prise en charge optimale », a-t-il regretté.

Il pointe du doigt les pesanteurs ethnoculturelles, la faible implication des organisations de la société civile, ou encore l’inefficacité du dispositif de promotion. Face à ce bilan peu flatteur, il a mentionné l’urgence de régler ces soucis opérationnels pour que le Sud-Comoé pérennise ses acquis dans le cadre de la gestion des Vbg. D’autant que le programme Mi kanh Midiè financé par l’Union européenne, arrive bientôt à son terme.

Un cri du cœur bien perçu par Gando Coulibaly, préfet de la région du Sud-Comoé. Il a invité la population à ne pas cacher les cas de Vbg ou les étouffer par des règlements à l’amiable. Mais plutôt à les remonter de façon effective vers les structures et autorités compétentes.

A titre d’information, les cas de Vbg sont en nette croissance dans la région du sud Comoé. Selon les chiffres fournis par Alliance Ci, 34 Vbg (dont 16 viols) y ont été enregistrées en 2019 contre 138 cas de Vbg en 2020 (dont 39 viols) en 2020.


Le 13/05/21 à 19:41
modifié 13/05/21 à 19:41