Bouna: Les jeunes filles désertent les salles de classe pour s’adonner au Kroubi

Des jeunes filles et des femmes rivalisent d'ardeur et de savoir-faire au Kroubi.
Des jeunes filles et des femmes rivalisent d'ardeur et de savoir-faire au Kroubi.
Des jeunes filles et des femmes rivalisent d'ardeur et de savoir-faire au Kroubi.

Bouna: Les jeunes filles désertent les salles de classe pour s’adonner au Kroubi

Par (AIP)
Le 11/05/21 à 19:35
modifié 11/05/21 à 20:11
Les jeunes filles élèves des établissements primaires et secondaires de Bouna ont déserté, le 10 mai, les salles de classe pour s’adonner au Kroubi, une danse de réjouissance réservée aux jeunes filles, qui a lieu les 27 et 28e jour du Ramadan, exclusivement devant la cour royale de Bouna.

De nombreux enseignants disent déplorer cette absence généralisée des élèves dans les salles de classe. Selon eux, ces filles devront assumer leurs responsabilités à leur retour à l’école. Pour d’autres enseignants, les parents sont les premiers responsables de cette situation. En effet, ils soulignent que ce sont ces derniers qui accompagnent leurs filles à ces festivités, sachant pourtant qu’elles doivent se rendre en classe.

Selon une mère de famille, Ouattara Abibatou, venue accompagner sa fille élève en classe de 4e au Kroubi, il s’agit du respect pur et simple d’une tradition pérennisée par les communautés musulmanes de Bouna qui a traversé toutes les générations.

Ces jeunes filles dont l’âge varie de 4 à 17 ans ont donc pris d’assaut l’esplanade de la cour de sa majesté Niguê-Gbliman, roi du Bounkani, pour esquisser les pas du Kroubi.

La danse consiste à balancer le « chiechiligo » queue de cheval en langue Koulango, en avançant une jambe puis l’autre, dans un mouvement régulier du bassin, sur le rythme frénétique des percussionnistes.

Un spectacle riche en couleur, mais loin de plaire aux enseignants dont les cours seront fortement perturbés en raison de cet événement culturel.

Par (AIP)
Le 11/05/21 à 19:35
modifié 11/05/21 à 20:11