Côte d’Ivoire : La secrétaire exécutive de l’ONEG veut « guérir les gens de la phobie du genre »

Côte d’Ivoire : La secrétaire exécutive de l’ONEG veut « guérir les gens de la phobie du genre »

Par (AIP)
Le 05/05/21 à 23:12
modifié 05/05/21 à 23:12
La secrétaire exécutive de l’Observatoire national de l’équité et du genre (Oneg), Kaba Yaya Fofana, a émis le mercredi 5 mai 2021, à l’occasion de la deuxième édition, à Abidjan, du Symposium international sur l’équité et l’égalité du genre (Sieega), le vœu de voir ses concitoyens « guérir de la phobie du genre qui n’est pas du tout quelque chose de négatif ».

Mme Fofana a expliqué qu’en Côte d’Ivoire, le genre signifie la prise en compte des spécificités des hommes et des femmes pour que tous les projets élaborés puissent avoir des chances d’être mis en œuvre pour le bonheur de toutes les populations. « La Côte d’Ivoire, dans son développement de politique du genre, dit qu’il s’agit de réduire les inégalités entre les hommes d’un côté et les femmes de l’autre côté », a-t-elle rappelé.

La secrétaire exécutive de l’Oneg a déploré que le mot féministe dans nos pays notamment africains, ait une connotation un peu péjorative. « On pense que les femmes veulent prendre la place des hommes ou veulent se transformer en homme. Il ne s’agit pas du tout de cela », a exprimé Mme Yaya Fofana.

« Il s’agit de faire en sorte que toutes les personnes valides et intelligentes qui peuvent élaborer des projets, les mettent en œuvre et aident à l’élaboration des politiques. Sur le marché du travail, les femmes autant que les hommes qui ont eu des diplômes et qui ont la formation nécessaire puissent trouver également un travail décent », a-t-elle ajouté.

« Si ailleurs le genre a une autre définition, nous, dans notre politique genre c’est cela notre position. Quand je parle souvent de multiples dimensions, c’est que si vous allez à l’hôpital, il y a des hommes et des femmes, il y a des parents d’élèves femmes et des parents d’élèves hommes. »

Pour la conférencière, les hommes et les femmes, cohabitant dans tous les milieux, il faut œuvrer à l’égalité et l’équité au profit de la communauté. « Il faut de plus en plus que les pères soient aussi familiarisés, informés des problèmes de leurs enfants et qu’ils n’envoient pas toujours les femmes aux réunions dans les écoles. C’est une responsabilisation de toutes les composantes de la société pour qu’ensemble nous participions au développement », a-t-elle indiqué à titre d’exemple.

La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, a rappelé que la Côte d’Ivoire fait de la promotion des droits de la femme, une priorité au regard des traités internationaux ratifiés par le pays ainsi que la loi relative au quota de la représentativité des femmes dans les instances de décision. « En dépit des efforts, de nombreux défis restent encore à relever pour réaliser l’objectif de l’autonomisation pleine et entière, et l’égalité entre homme et femme », a-t-elle indiqué.

La deuxième édition du Sieega qui se tient, du mercredi 5 au vendredi 7 mai, porte sur le thème : « Egalité professionnelle femme/homme en Afrique : défis et perspectives ».


Par (AIP)
Le 05/05/21 à 23:12
modifié 05/05/21 à 23:12