Indications géographiques : Le Centre Suisse de recherches scientifiques initie un atelier d’échanges sur les appellations d’origine protégée

 Une vue de quelques participants à l’atelier. (DR)
Une vue de quelques participants à l’atelier. (DR)
Une vue de quelques participants à l’atelier. (DR)

Indications géographiques : Le Centre Suisse de recherches scientifiques initie un atelier d’échanges sur les appellations d’origine protégée

Le 02/05/21 à 00:18
modifié 02/05/21 à 00:18
Le Contre Suisse de recherches scientifiques en Côte d’Ivoire (Csrs), a organisé le vendredi 30 avril, dans ses locaux, à Adiopodoumé et ce, en visioconférence, un mini atelier d’échanges sur les appellations d’origine protégée/indications d’origine protégée (Aop/Igp)

Il s’est agi au cours de cette rencontre, de diagnostiquer les freins au développement des produits d’origine, les leviers et les opportunités permettant d’apporter des pistes de solutions. A cet effet; les résultats attendus sont entre autres ; les connaissances sur la législation et les contrôles/certificats relatifs aux Ig (Indications géographiques) en Côte d’Ivoire, l’existence, le rôle et le fonctionnement des interprofessions et les intérêts et opportunités nationaux pour une collaboration avec les instances internationales des Ig (Origin et autres) et une intégration à un réseau international.

Il convient de rappeler qu’en Côte d’Ivoire, une étude prospective effectuée par l’Ong Origin révèle que des produits agricoles et alimentaires ont été identifiés par le ministère en charge de l’industrie, comme ayant un potentiel pour être reconnus comme Ig, compte tenu d’une réputation de la qualité dont ils jouissent. Il s’agit de l’attiéké de Grand-Lahou, l’igname kponan de Bondoukou, le riz des montagnes, le cacao trinatario, la toile de Korhogo, l’hévéa de Grand Boudoury, la mangue kent de Côte d’Ivoire et la noix de cajou.

Pour Alain Farine, directeur de l’association suisse Aop-Igp (sites de qualité pour Ig), il s’agit de faire l’état des lieux en Côte d’Ivoire, de montrer les étapes par lesquelles il faut passer pour avoir une Ig, surtout un système crédible qui permet de garantir au consommateur ce qu’il reçoit. « Un produit qui est connu, qui a un nom qui a du succès, sera vite usurpé », dit-il. Selon lui, le Csrs a travaillé pendant près de dix ans dans la caractérisation des produits phares qui pouvaient être enregistrés comme indications géographiques. « L’enjeu c’est de pouvoir d’une part, regrouper les producteurs dans des associations qui défendent leurs propres intérêts, les motiver et leur faire comprendre l’intérêt des associations, et d’autre part faire agir l’autorité, car il faut absolument un soutien de l’Etat pour mettre en œuvre ce qui existe déjà, c’est-à-dire la législation », a poursuivi Alain Farine. A l’en croire l’intervention de l’Etat est indéniable.

Dr Charlemagne Nindjin, enseignant chercheur à l’université Nangui-Abrogoua et chercheur associé au centre suisse, a pour sa part souligné que cet atelier est important parce que relatant l’état des produits en Côte d’Ivoire, mais aussi en relation avec ce qui se fait ailleurs. Il s’agissait de partager l’expérience de la Suisse en matière d’indications géographiques, voire les réalités ivoiriennes et surtout proposer les perspectives d’avenir. « Nous avons montré qu’en Côte d’ivoire, l’attiéké qui occupe le haut du pavé en terme de qualité se situe au niveau de la zone lagunaire, c’est-à-dire Grand-Lahou, Dabou, Jacqueville et l’agbodiaman d’Abidjan ont reçu toutes les caractéristiques. On peut les labéliser Ig s’i on s’engage dans la démarche. Par contre les autres non », a déclaré Dr Charlemagne Nindjin.

Il a par ailleurs, annoncé la mise en place d’un concours des produits du terroir. Cela va créer le développement des filières, permettant ainsi de communiquer largement sur l’organisation, le développement et les retombées auprès des producteurs


Le 02/05/21 à 00:18
modifié 02/05/21 à 00:18