Super league : L’Europe divisé

Gianni Infantino, président de la Fifa, a pris position pour l’Uefa. (DR)
Gianni Infantino, président de la Fifa, a pris position pour l’Uefa. (DR)
Gianni Infantino, président de la Fifa, a pris position pour l’Uefa. (DR)

Super league : L’Europe divisé

Le 21/04/21 à 00:26
modifié 21/04/21 à 00:26
La nouvelle compétition annoncée ne fait pas l’unanimité au sein des sportifs et dirigeants européens.
La Fifa, l’Uefa, des clubs européens, des supporters, des entraîneurs et même des ministres européens. La vague de contestation et de désapprobation contre la nouvelle compétition européenne des clubs initiée par 12 clubs parmi les plus puissants d’Europe s’est amplifiée. L’Europe du football, pourrait-on dire, est en ébullition pour faire front contre la Super league.

En clair, l’initiative de Florentino Perez (président de la nouvelle compétition) et ses collègues ne fait pas l’unanimité. Des menaces contre les clubs et surtout les joueurs qui prendront part à cette compétition ont été brandies.

« En tant que Fifa, nous ne pouvons que désapprouver fermement la création d’une Super Ligue, qui est en rupture avec les institutions actuelles, les ligues et les associations de l’Uefa et de la Fifa. Si certains choisissent de suivre leur propre chemin, alors ils doivent vivre avec les conséquences de leurs choix. Ils sont responsables de leur choix. Concrètement, cela signifie que vous êtes dedans ou que vous êtes dehors. Vous ne pouvez pas être à moitié dedans », a déclaré Gianni Infantino qui soutient l’Uefa dans ce conflit.

Les jours à venir s’annoncent donc décisives pour la Super League. Initiée par 12 clubs (Real Madrid, FC Barcelone, Atlético de Madrid, Juventus Turin, AC Milan, Inter Milan, Liverpool, Manchester United, Manchester City, Chelsea, Tottenham et Arsenal), la compétition comptera 20 équipes.

Les 12 membres fondateurs plus les trois clubs anonymes qui devraient bientôt les rejoindre, et cinq équipes qui se qualifieront chaque année en fonction de leurs résultats nationaux.

Le tournoi, selon les prévisions de ses initiateurs, doit débuter en août chaque année, avec des rencontres en milieu de semaine, et avec des clubs répartis en deux groupes de 10, qui vont s’affronter à domicile et à l’extérieur.

Les trois premiers de chaque groupe se qualifient pour les quarts de finale, tandis que les équipes classées quatrième et cinquième disputeront un barrage en deux manches pour les deux places restantes. À partir de ce moment-là, la compétition se déroulera sous la forme d’un match à élimination directe en deux manches, comme c’est le cas en Ligue des champions, avant une finale en un seul match en mai, dans un lieu neutre.

Les initiateurs soulignent que ce système générera plus d’argent que la Ligue des champions et entraînera une meilleure répartition des revenus dans le jeu.

Le fonctionnement est le suivant. En faisant s’affronter entre elles les plus grosses cylindrées du continent, la Super League promet de proposer un spectacle de très haut niveau, d’attirer les foules, et de générer de colossaux revenus via le sponsoring et les droits de diffusion.

Un versement en une fois de l’ordre de 3,5 milliards d’euros (2292 milliards de FCfa) destinés uniquement à des investissements en infrastructures et compenser l’impact de la crise du Covid a été promis aux clubs. Soit trois fois plus que la Ligue des champions, qui ne redistribue que 2 milliards d’euros (1310 milliards de FCfa) chaque année aux 32 équipes prenant part à la compétition.

Un montant financé par l’intermédiaire de la plus grande banque américaine, JP Morgan, selon diverses sources.


Le 21/04/21 à 00:26
modifié 21/04/21 à 00:26