Lutte contre la pollution marine : Des spécialistes de 13 Etats du golfe de Guinée se forment

Les participants au séminaire sont issus de 13 Etats du golfe de Guinée. (DR)
Les participants au séminaire sont issus de 13 Etats du golfe de Guinée. (DR)
Les participants au séminaire sont issus de 13 Etats du golfe de Guinée. (DR)

Lutte contre la pollution marine : Des spécialistes de 13 Etats du golfe de Guinée se forment

Le 18/04/21 à 15:04
modifié 18/04/21 à 15:04
Un séminaire de trois jours a été organisé sur la question, du 13 au 15 avril, à l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer, à Yopougon.
La question de « la pollution accidentelle par hydrocarbures en mer et sur le littoral » était au menu d’un séminaire de formation de trois jours, organisé du 13 au 15 avril, à l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer (Arstm), dans la commune de Yopougon.

Initié par l’Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi), en collaboration avec la coopération française à travers son programme régional d’appui au projet « Action de l’Etat en mer », cette formation avait pour but de doter les 25 bénéficiaires issus de 13 Etats du golfe de Guinée, de connaissances concrètes et pratiques des stratégies d’intervention et des techniques et équipements de lutte contre les pollutions accidentelles par hydrocarbures en zone littorale.

A la cérémonie d’ouverture, le lieutenant-colonel Abé Aké Lazare, directeur de l’Ismi, a relevé la pertinence de ce séminaire. Il a indiqué que le golfe de Guinée qui se distingue par l’existence de routes maritimes stratégiques pour le commerce mondial et diverses activités d’exploitation de ressources dangereuses, est fortement exposé aux risques de pollution marine pouvant causer des dommages importants à l’environnement, la faune et les communautés côtières.

Ce fut le cas, selon lui, le 25 juillet 2020, avec la grande marée noire survenue au large de l’Île Maurice, suite au déversement de plus de 1000 tonnes d’hydrocarbures.

Cette formation permettra aux auditeurs d’être efficaces dans leur intervention en cas de situation critique. (DR)
Cette formation permettra aux auditeurs d’être efficaces dans leur intervention en cas de situation critique. (DR)



« Certes, d’importants efforts sont réalisés au niveau national pour la mise en place des plans d’intervention d’urgence, mais beaucoup reste encore à faire en termes de promotion de ressources humaines performantes maîtrisant les techniques de lutte contre la pollution marine. C’est pour contribuer à une riposte efficace en cas de situation critique, que cette formation est organisée par l’Ismi », a-t-il souligné. Précisant que les auditeurs ont déjà pris part à une formation théorique à distance sur le même thème.

Pour l’administrateur en chef des affaires maritimes, Guillaume Turquet de Beauregard, coordonnateur régional du projet « Action de l’Etat en mer » dans le golfe de Guinée, le choix de ce thème s’explique par le fait que les activités pétrolières et gazières comportent des risques environnementaux spécifiques.

« Une pollution accidentelle peut avoir un impact fort, tant sur l’environnement que sur l’activité économique des entreprises. Par ailleurs, il est estimé qu’environ 1/3 des habitants d’Afrique de l’Ouest vit sur le littoral, et que plus de la moitié du Pib de la région provient des zones côtières. En outre, chaque nouvelle catastrophe qui touche les côtes provoque successivement un effet de surprise, une sensation de colère et un sentiment d’impuissance, le tout étant accentué par une forte médiatisation », a-t-il soutenu.

Il a ajouté que la vocation de l’Ismi étant de promouvoir un espace maritime sûr, sécurisé, propre et durable dans le golfe de Guinée, il était donc urgent de se saisir de ce sujet tant pour des raisons environnementales que pour des raisons liées à l’insécurité des populations qui vivent en bordure littorale. Cela est d’autant plus urgent que l’actualité fait régulièrement état de catastrophes en la matière.

La formation s’est achevée par un exercice pratique sur le plan d’eau du Port autonome d’Abidjan (Paa) avec la mise en œuvre d’un chantier de dépollution, de moyens de confinement et démonstration d’absorbants.

Notons que le Bénin, le Cameroun, le Gabon, le Ghana, la Guinée Conakry, le Liberia, la Mauritanie, le Nigeria, le Sénégal, le Congo, la Sierra Léone, le Togo et la Côte d’Ivoire sont les 13 Etats représentés à ce séminaire.



Le 18/04/21 à 15:04
modifié 18/04/21 à 15:04