Cinéma : ‘’Oranges sucrées’’ d’Alex Ogou pour combattre les violences faites aux enfants

Oranges sucrées, un film à regarder. (DR)
Oranges sucrées, un film à regarder. (DR)
Oranges sucrées, un film à regarder. (DR)

Cinéma : ‘’Oranges sucrées’’ d’Alex Ogou pour combattre les violences faites aux enfants

Le 16/04/21 à 18:15
modifié 16/04/21 à 18:15
Comment faire comprendre à tout le monde l’existence et la gravité des violences faites aux enfants ? L’idée du gouvernement qui est farouchement engagé dans la lutte contre ce phénomène s’est portée sur le cinéma. Les productions cinématographiques parlent plus que de simples mots.

‘’Oranges sucrées’’ se veut donc le plaidoyer des autorités gouvernementales adressé à toutes les populations ivoiriennes ainsi qu’au monde entier pour que cessent les violences faites aux enfants. A travers cette série télévisée, le gouvernement et son partenaire Unicef qui l’accompagne dans cette lutte, déchirent le voile sur ces pratiques dont l’existence est encore contestée par certains.

En effet, basée sur des histoires vraies, la série de six épisodes de 26 minutes chacun raconte le calvaire de deux jeunes filles, Mina la vendeuse d’oranges et Yoyo une star du slam. Ce sont deux destins croisés qui subissent au quotidien des violences physiques, sexuelles et émotionnelles. Interviennent dans cette série mise en scène par le réalisateur ivoirien Alex Ogou et diffusée depuis quelques jours sur les antennes de la Rti, quelques têtes d’affiche du cinéma ivoirien et la rappeuse Nash, du reste ambassadrice de l’Unicef en Côte d’Ivoire.

Initiative du gouvernement ivoirien et de l’Unicef, ‘’Oranges sucrées’’ a été produite par la société de production Likasa avec le soutien du gouvernement canadien. La série s’inscrit dans le cadre d’une campagne annuelle de sensibilisation sur les violences faites aux enfants dénommée “Réinventons une Côte d’Ivoire sans violence faite aux enfants” lancée en décembre 2020 sous le parrainage de la Première dame Dominique Ouattara.

Oranges sucrées. (DR)
Oranges sucrées. (DR)



Cette campagne veut induire un changement du regard collectif sur cette violence en la rendant plus visible. Comme cela est décrit dans la série, les violences vécues par les enfants leur laissent des séquelles émotionnelles et/ou physiques qui peuvent compromettre leur avenir.

« La lutte contre ces violences en Côte d’Ivoire requiert une prise de conscience collective de cette violence souvent inconsidérée », a déclaré Marc Vincent, représentant de l’Unicef en Côte d’Ivoire, avant le démarrage de la diffusion de la série.

Une enquête nationale sur les violences faites aux enfants menée en 2018 montre que cette violence est généralisée à la maison, à l'école et dans la communauté. L’enquête indique plus clairement que 47% des filles et 61% des garçons sont victimes de violence physique et que 19% des filles et 11% des garçons ont subi de la violence sexuelle durant leur enfance.

La diffusion de la série est accompagnée d’une campagne d’information digitale qui présente les différentes formes de violence ainsi que les outils disponibles dans le cadre de la prise en charge des victimes de violences qu’elles soient physiques ou sexuelles.

Plusieurs activités sont également prévues au cours de l’année pour mobiliser les autorités, les écoles, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers, les jeunes et les enfants autour de la recherche des solutions concrètes à toute forme de violence faite aux enfants.



Le 16/04/21 à 18:15
modifié 16/04/21 à 18:15