Cohésion sociale/Thèse unique de doctorat: La question de la réconciliation nationale analysée par N’Guessan Dedou

N’Guessan Dedou Gruzshca Ferrand (3e à partie de la droite) a eu la mention "Très honorable". (DR)
N’Guessan Dedou Gruzshca Ferrand (3e à partie de la droite) a eu la mention "Très honorable". (DR)
N’Guessan Dedou Gruzshca Ferrand (3e à partie de la droite) a eu la mention "Très honorable". (DR)

Cohésion sociale/Thèse unique de doctorat: La question de la réconciliation nationale analysée par N’Guessan Dedou

Dans le cadre de sa thèse unique de doctorat en Sciences de l’information et de la communication, option Communication politique, sur le thème : « Radioscopie de la dynamique intercommunautaire entre les populations du nord et les populations du sud de la Côte d’Ivoire par la méthode des représentations sociales », N’Guessan Dedou Gruzshca Ferrand aborde la question de la cohésion entre deux communautés opposées (les populations du nord et du sud) d’un point de vue géographique et culturel.

Cette soutenance de doctorat a été parrainée par le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, par ailleurs président du Conseil régional de l’Agnéby-Tiassa, N’Gou Pierre Dimba. C’était le 26 mars, à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody.

Selon N’Guessan Dedou, depuis l’avènement du multipartisme, l’on observe un conflit de leadership à la tête de l’État.

L’impétrant explique que la vie politique en Côte d’Ivoire s’est polarisée autour des clivages nord-sud, zones forestières - zones de savane, pro-Gbagbo - pro-Ouattara, où la question de l’autre est devenue le sujet central du débat politique ivoirien.

L’objectif de ce travail est de comprendre les relations qu’entretiennent ces communautés induites par leurs représentations sociales réciproques dans le contexte actuel de paix et du vivre ensemble. Les résultats de l’étude attestent d’une fracture communautaire et la polarisation du débat politique autour des identités ethno-communautaires à partir des représentations sociales.

Pour Dr Touré Irafiala, Maître de conférences en Sociologie, à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, cette thèse interroge l’histoire de la Côte d’Ivoire. « Elle montre que la manipulation politique est à l’origine des clivages », a-t-il dit.

Dans son intervention, Dr Julien Adhepeau, Maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication, à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, (examinateur), a salué l’audace de l’impétrant d’avoir travaillé sur un sujet d’actualité. « Vous avez travaillé sur un sujet qui interroge le vécu quotidien des Ivoiriens. C’est un travail risqué mais intéressant. L’étude nous permet d’avoir un certain nombre d’informations sur les protagonistes ivoiriens », a-t-il dit.

« Contrairement à ce que les gens pensent, la communication n’est pas seulement évènementielle. Ce sujet n’a rien de politique. C’est un sujet riche. Cette étude est une invite à chacun de veiller à la cohésion de la nation », a indiqué Pr Zinsou Edmé Michel, Professeur titulaire en Sciences de l’éducation, directeur de thèse.

« C’est un sujet intéressant qui ne laisse pas indifférent. Il s’inscrit dans le champ de la recherche anglo-saxon qui cherche à résoudre le problème. C’est un sujet traité dans une période très délicate pendant la période pré et post-électorale où il y a beaucoup d’émotions », a affirmé Pr Koné Hugues, Professeur titulaire en Sciences de l’information et de la communication, membre du jury.

Pour le Pr Joseph-François Azoh, Professeur titulaire en Sciences de l’éducation à l’Ecole normale supérieure (Ens), président du jury, ce travail interroge le quotidien des Ivoiriens et pourra servir de base à la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire.

A l’issue des délibérations, N’Guessan Dedou Gruzshca Ferrand a été déclaré Docteur en Communication avec la mention « Très honorable » et les félicitations du jury.

Info : une correspondance particulière