Transformation de caoutchouc: Plus de 17 milliards de FCfa investis pour la construction d’une usine

Le ministre Adjoumani Kobenan Kouassi, (au centre), a présidé la cérémonie de  lancement de la construction de l’usine de transformation de caoutchouc à Soubré. (DR)
Le ministre Adjoumani Kobenan Kouassi, (au centre), a présidé la cérémonie de lancement de la construction de l’usine de transformation de caoutchouc à Soubré. (DR)
Le ministre Adjoumani Kobenan Kouassi, (au centre), a présidé la cérémonie de lancement de la construction de l’usine de transformation de caoutchouc à Soubré. (DR)

Transformation de caoutchouc: Plus de 17 milliards de FCfa investis pour la construction d’une usine

Le 08/04/21 à 17:11
modifié 08/04/21 à 17:11
D’ici 20 mois, une nouvelle usine de transformation de caoutchouc ouvrira ses portes dans le département de Soubré, région de la Nawa. Fruit de la collaboration entre la Société africaine de plantations d’hévéas (Saph), membre du groupe agro-industriel (Sifca) et des partenaires financiers, la nouvelle usine d’un coût d’environ 17, 095 milliards de FCfa permettra d’augmenter la capacité de traitement et de transformation des fonds de tasse de 10t/h évolutif à 20t/h ; soit une capacité d’usinage de 60 000 t/an.

Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a présidé le 8 avril la cérémonie de lancement des travaux de construction de cette unité. Il avait à ses côtés, le ministre des Eaux et Forêts, Alain Richard Danwahi, par ailleurs président du Conseil régional de la Nawa. Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a d’emblée remercié la Saph et à travers elle, le groupe Sifca, pour sa constante contribution très significative à la politique du gouvernement, dans le cadre de la valorisation des produits agricoles. Ce, en vue de l’amélioration du bien-être des populations rurales, tout en générant des richesses complémentaires pour l’économie du pays.

« En plus de mettre à disposition une unité de transformation proche des planteurs de Soubré, Guiglo, Man, Daloa, Issia et Gagnoa, qui constituent aujourd’hui un pôle stratégique de la production nationale de caoutchouc naturel, l’usine de Soubré va générer plus de 600 emplois directs et indirects, tout en offrant des opportunités d’affaires à des entreprises de la ville de Soubré et à plus de 10.000 planteurs de la région », a expliqué le ministre. Kobenan Kouassi Adjoumani a précisé que pour une production nationale de 216 000 tonnes de caoutchouc sec en 2020, la Saph seule en a réalisé plus de 30%.

Malgré cette remarquable performance, a-t-il ajouté, la société s’est engagée, sur la période de 2020-2023, à augmenter sa capacité d’usinage, pour atteindre à terme une production moyenne annuelle de caoutchouc sec de 280 000 tonnes. Tout en félicitant les dirigeants de cette entreprise pour ces prouesses, Kobenan Kouassi Adjoumani a réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir la contribution croissante de la Saph au processus de développement de la filière hévéa.

De son côté, le ministre des Eaux et Forêts, Charles Donwahi, s’est dit fier d’accueillir cet important investissement dans sa région qui est une forte zone de production d’hévéaculture. Il s’est dit heureux d’avoir signé avec la Saph la première convention de partenariat pour la mise en œuvre de la politique forestière ivoirienne, à savoir zéro déforestation.

La production nationale estimée à 950 000 tonnes en 2020.

La Côte d’Ivoire demeure le quatrième pays producteur et exportateur mondial, et premier pays africain à figurer dans le top 10 mondial avec une production de 950 000 tonnes en 2020 de caoutchouc naturel. Le pays compte plus de 164 000 planteurs pour une superficie exploitée de 580 000 ha. Cependant, selon Marc Génot, directeur général de la Saph, les capacités d’usinage et de transformation estimées en 2020 à près de 664 000 tonnes restent encore insuffisantes par rapport à l’augmentation des productions villageoises.

A l’en croire , la construction de cette usine permettra, à l’horizon 2024, de trouver un équilibre entre la production agricole et les capacités industrielles. « Les capacités d’usinages nationales sont insuffisantes aujourd’hui pour transformer la totalité de la production agricole. La production industrielle va augmenter pendant plusieurs années. Même si ce n’est pas à un rythme soutenu comme dans les années précédentes. La Côte d’Ivoire a enregistré 250 000 tonnes de production agricole en 2010, 950 000 tonnes en 2020, la croissance est énorme. La construction de l’usine permettra de soutenir nos planteurs qui ont du mal à écouler leurs production s», a-t-il souligné


Le 08/04/21 à 17:11
modifié 08/04/21 à 17:11