Séguéla : Les parents d’élèves invités à s’impliquer dans la lutte contre les grossesses des élèves

Séguéla : Les parents d’élèves invités à s’impliquer dans la lutte contre les grossesses des élèves

Par (AIP)
Le 08/04/21 à 17:03
modifié 08/04/21 à 17:03
Le médecin chef du service de santé scolaire et universitaire, santé adolescents et jeunes de Séguéla, Dr Djabia Tanoh Julien, invite les parents d’élèves à s’impliquer dans la lutte contre le phénomène des grossesses en cours de scolarité. Il a révélé que dans le département de Séguéla, l’on enregistre déjà, pour cette année scolaire, 61 grossesses dont 46 dans le public, avec une majorité des cas en 3e.

“Il faut que les parents s’impliquent dans la sensibilisation aussi parce que même avec la création des collèges de proximité, le problème reste entier”, a déclaré Dr Djabia au cours d’un entretien avec l’Aip ; non sans souligner que “la responsabilité des parents est grande parce qu’elle est une œuvre de tous les jours. La plupart des grossesses sont contractées pendant les grandes vacances ou les congés”, a-t-il affirmé.

Alors que le primaire n’enregistre pas de cas cette année, le secondaire public détient la palme avec 46 cas dont 12 au lycée moderne, le plus grand établissement scolaire de la région avec 3 500 élèves. Il est suivi des collèges de proximité de Diarabana et de Massala ainsi que du lycée moderne Bad avec respectivement huit et sept cas pour chacun des deux autres.

Ces jeunes filles enceintes poursuivent toutes leur scolarité sauf neuf dont cinq du lycée moderne des Jeunes filles contraintes de marquer une pause dans leur cursus scolaire qui reprendra l’an prochain.

“La plupart des grossesses sont contractées pendant les grandes vacances ou les congés et les auteurs sont, par ordre décroissant, les cultivateurs, les ouvriers, les commerçants et les élèves”, a ajouté Dr Djabia.

Ces grossesses sont enregistrées en dépit des campagnes de sensibilisation menées par le service de santé scolaire et universitaire, santé adolescents et jeunes (SSU-SAJ) de Séguéla, a déploré Djabia Tanoh. Celles-ci doivent également être amplifiées, avec à la clé des distributions de préservatifs au cas où les concernées ne peuvent s’abstenir de rapports sexuels.

Depuis quelques années, les autorités en charge du secteur de l’Éducation nationale ont initié une campagne de lutte contre le phénomène des grossesses des élèves durant leur scolarité dénommée ‘’Zéro grossesse à l’école’’, dont les résultats semblent mitigés à Séguéla.

L’an dernier, ce sont 70 grossesses en cours de scolarité qui avaient été enregistrées dans le département de Séguéla, rappelle-t-on.


Par (AIP)
Le 08/04/21 à 17:03
modifié 08/04/21 à 17:03