Taekwondo : Le reflet de 60 ans d’amitié ivoiro-coréenne

Après la signature de l'accord cadre, en décembre 2020, les Coréens attendent un geste fort de la partie ivoirienne. (DR)
Après la signature de l'accord cadre, en décembre 2020, les Coréens attendent un geste fort de la partie ivoirienne. (DR)
Après la signature de l'accord cadre, en décembre 2020, les Coréens attendent un geste fort de la partie ivoirienne. (DR)

Taekwondo : Le reflet de 60 ans d’amitié ivoiro-coréenne

Le 05/04/21 à 21:20
modifié 05/04/21 à 21:20
Le temple du Taekwondo, l’imposant bâtiment qui surplombe l’ex-bidonville Washington est un prétexte pour le donateur. La Corée du Sud veut, à travers cet art martial qui fait partie de ses arguments diplomatiques, mieux se faire connaître à l’extérieur.

En tout cas, à écouter le directeur pays de l’Agence coréenne de coopération international (Koica), Seo Dongsung, le Centre sportif, culturel et des Tic ivoiro-coréen va être non seulement le temple du Taekwondo, mais aussi un haut lieu de promotion culturelle, de Technologies de l'information et de la communication (Tic). « J’aimerais beaucoup insister sur la salle multimédia. Ça va être un véritable lieu d’échange et de formation où nous allons mettre le paquet. Cette salle sera aménagée de sorte que l’on pourra venir y apprendre sans pression. Pas comme dans les amphithéâtres ordinaires ; ici les choses seront disposées de sorte qu’on pourra apprendre tout en se détendant. L’apprenant aura un endroit pour se reposer...», révèle le directeur pays de la Koica, qui constate malheureusement une certaine lenteur dans l’acquisition du statut du centre, qui porte le nom du Président Alassane Ouattara.

L’inauguration de ce centre est annoncée après les Jeux olympiques de Tokyo. « On espère que la Côte d’Ivoire va remporter encore des médailles à ce rendez-vous, pour que la fête de l’inauguration qui sera couplée avec les 60 ans de relations ivoiro-coréennes soit complète », prévoit le Coréen.

Passé, en moins de cinquante ans, de pays assisté à pays donateur d’aides, la Corée du Sud veut surtout partager son expérience avec le pays frère qu’est la Côte d’Ivoire. Cette expérience dont bon nombre de pays veulent s’inspirer dans la perspective de leur émergence. Voilà l’autre objectif visé avec le centre ivoiro-coréen Alassane Ouattara. La Corée qui sait parfaitement utiliser le « soft power culturel », la puissance de l’énergie culturelle pour rayonner au-delà de ses propres frontières, a saisi l’opportunité.

Pour ce faire, le directeur pays de la Koica annonce du matériel de pointe pour équiper cette salle multimédia. « Vous savez, la Corée, en matière de technologies, est très avancée dans le monde et nous voulons que cette salle soit le reflet de ce que notre pays représente à ce niveau, le savoir-faire coréen », poursuit M. Seo, qui souligne que le renforcement de la formation en Tic reste tributaire du développement d'un matériel adéquat, de nature à accompagner les différents chantiers de mise à niveau du système national de l’éducation.

La Corée, en effet, est l'un des champions mondiaux de l'électronique et des nouvelles technologies. Elle fabrique la moitié des mémoires d'ordinateur dans le monde et s'impose dans les téléphones portables, notamment intelligents (smartphones). Et puis, à en croire la Banque mondiale, la Corée fera partie en 2025 des six pays qui fourniront plus de la moitié de la croissance mondiale. Un partenaire de choix pour la Côte d’Ivoire.


Le 05/04/21 à 21:20
modifié 05/04/21 à 21:20