Cité du Poro: Le corps d’Amadou Gon Coulibaly est arrivé...




« La dépouille du défunt déposée » symboliquement, les enfants de la famille saluent par la danse le père ou l’oncle. (photos : poro dagnogo)
« La dépouille du défunt déposée » symboliquement, les enfants de la famille saluent par la danse le père ou l’oncle. (photos : poro dagnogo)
« La dépouille du défunt déposée » symboliquement, les enfants de la famille saluent par la danse le père ou l’oncle. (photos : poro dagnogo)

Cité du Poro: Le corps d’Amadou Gon Coulibaly est arrivé...

Le 01/04/21 à 21:45
modifié 01/04/21 à 21:45
Quand à 3h57 du matin, ce 1er avril, les chasseurs ont entamé leur procession vers la cour du Patriarche Péléforo Gbon (le Gbondala), ils se sont arrêtés brusquement à environ 400 mètres de la destination.

Renseignements pris, « les chasseurs ne peuvent pas entrer dans la cour avant que le corps du défunt Amadou Gon Coulibaly n’y soit », explique Ouattara Bakary, l’un des chefs de la confrérie, en tête de la marche.

En fait, selon les us et coutumes en pays Senoufo, il s’agit de reprendre les obsèques de manière à ce que le défunt bénéficie de funérailles selon les règles originelles... quelle que soit son obédience religieuse (chrétienne, musulmane...). Musulman, Amadou Gon Coulibaly a été inhumé le 17 juillet 2020 selon les rites islamiques.
Lire aussi: Funérailles traditionnelles d’Amadou Gon Coulibaly à Korhogo: Mercredi nuit, c’était chaud, chaud, chaud à Soba ! 
Ce 1er avril a été choisi pour la levée symbolique du corps depuis la résidence privée du défunt située au quartier résidentiel et le transfert à la cour de son aïeul. Étant donné que c’est un chef, c’est l’institution initiatique du Poro qui s’en est chargée. D’où l’interdiction absolue de fixer des images au passage de « la dépouille » symbolisée essentiellement par un tissu blanc. Remarque : L’interdiction a été strictement respectée. Personne n’a sorti son smartphone pour filmer ou prendre des photos.

« Le corps » déposé dans la chambre mortuaire, on peut commencer maintenant à saluer le défunt. Et ce sont les chasseurs qui, les premiers, entrent dans la chambre mortuaire pour leur hommage après le Poro.

Puis les autres danses présentes font leur tour. Ce sont le Soromougoudjo ou Kapahatian, les groupes de balafon et le Gbofé des Forgerons. Après avoir salué le défunt et assuré de longues minutes de prestations au bonheur des femmes de la famille, les danses quittent les lieux une après l’autre.

Le soir, les groupes de danses se sont retrouvés pour la veillée funèbre proprement dite. Pendant ce temps, les initiés du Poro ont fait leur veillée à l’intérieur d’un Sinzang (Bois sacré) à l’abri des non-initiés .


Le 01/04/21 à 21:45
modifié 01/04/21 à 21:45