Cyclisme : La percée africaine de Minata Soro

Minata Soro en compagnie du président de la Fédération ivoirienne de cyclisme. (DR)
Minata Soro en compagnie du président de la Fédération ivoirienne de cyclisme. (DR)
Minata Soro en compagnie du président de la Fédération ivoirienne de cyclisme. (DR)

Cyclisme : La percée africaine de Minata Soro

Le 31/03/21 à 14:46
modifié 31/03/21 à 14:46
En deux ans, la jeune fille détectée au lycée municipal de Koumassi par Emma Kroi, présidente du Marcory vélo club (Mavec) et Ben Ibrahim, son encadreur, a fait du chemin.

Après le titre de championne de Côte d’Ivoire, Minata Soro vient d’inscrire son nom dans les annales de la Confédération africaine de cyclisme (Cac). Elle a décroché, coup sur coup, deux médailles aux derniers championnats d’Afrique qui se sont déroulés du 2 au 6 mars, en Egypte.

Minata a d’abord enfilé à son cou une médaille de bronze au Scratch (course en ligne). Ensuite, elle a manqué de peu le titre de championne d’Afrique sur piste (Keirin 2021). Effaçant du coup une quinzaine d’années d’attente du cyclisme ivoirien.

« En effet, cela faisait longtemps que le cyclisme ivoirien courrait après ce type de graal. Plus de quinze ans que nous n’avions pas remporté de médailles africaines, dans la sous-région, oui, mais pas en championnat d’Afrique », confirme le président de la Fédération ivoirienne de cyclisme, Yao Allah-Kouamé.

Deux grosses performances qui ont attiré sur elle les projecteurs. « Il y avait, en effet, le responsable du centre de formation en Afrique du Sud et autres formateurs suisses à ces championnats d’Afrique. Tout de suite, ils ont convenu que Minata parte se performer en Afrique du Sud pour une formation sur piste et sur route.

Minata Soro à vélo. (DR)
Minata Soro à vélo. (DR)



Après cela, elle devrait se retrouver pour une autre formation en Suisse », confie le président Allah-Kouamé, un président heureux qui venait de briguer avec brio un poste de vice-président de la faîtière continentale.

Minata Soro, pour lui, est une valeur montante du vélo ivoirien et africain. C’est que l’athlète féminin de 18 ans, élève en classe de terminal C au lycée municipal de Koumassi, n’est pas arrivée au sommet par hasard. Au-delà de sa passion du vélo, son père de qui elle tient cet amour de la bicyclette l’y encourage.

Bonne élève, puisqu’elle a obtenu 12 de moyenne au premier trimestre, Minata Soro sait allier l’intelligence et le sport. Mais en plus, selon les experts, techniquement, elle est élancée et donc forcément cela lui confère de la puissance dans les jambes. Des allonges qui lui permettent de pédaler très rapidement, et donc d’aller plus vite et de faire la différence.

Lors de la course contre la montre, Minata Soro s’est classée 6e de sa catégorie. Une épreuve sur une dizaine de kilomètres au cours de laquelle l’Ivoirienne avait profité d’une chute pour essayer de faire la différence. Mais après deux tours de piste, elle s’est vu rattrapée au sprint final par le peloton, plus expérimenté.

C’est le lendemain que Minata Soro, plus euphorique et mieux armée mentalement, après la première médaille continentale de sa carrière, a décroché la médaille d’argent de l’épreuve de Keirin (sur piste).

Un exploit mémorable. Car, sur les pistes de la Ville du 6 octobre où se déroulait la compétition, tous les ténors étaient présents, l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Égypte, le Maroc, le Nigeria, etc.



Le 31/03/21 à 14:46
modifié 31/03/21 à 14:46