Modernisation de l’état civil en Côte d’Ivoire: Un appui de 3,2 milliards de FCfa de l’Union européenne pour la réforme

Hadrien Maillard, chef d’équipe Gouvernance, Démocratie et Emploi de l’Union européenne (Ue). (N. Célestin)
Hadrien Maillard, chef d’équipe Gouvernance, Démocratie et Emploi de l’Union européenne (Ue). (N. Célestin)
Hadrien Maillard, chef d’équipe Gouvernance, Démocratie et Emploi de l’Union européenne (Ue). (N. Célestin)

Modernisation de l’état civil en Côte d’Ivoire: Un appui de 3,2 milliards de FCfa de l’Union européenne pour la réforme

Pour Hadrien Maillard, chef d’équipe Gouvernance, Démocratie et Emploi de l’Union européenne (Ue), son institution a accompagné cette initiative du gouvernement ivoirien parce que l’état civil est le fondement de tout État de droit.

À titre d’exemple, il a souligné qu’en Côte d’Ivoire, sur une population estimée à un peu plus de 26 millions d’habitants, « plus d’une naissance sur deux n’est pas déclarée dans le délai légal qui est de 3 mois après la naissance et une naissance sur trois n’est jamais déclarée ». Mais ce qui est le plus inquiétant, c’est que la situation s’est dégradée ces dernières années. « Le taux d’enregistrement des naissances dans les délais est passé de 70% en 2014 à 54% en 2017 ».

Ce sont autant donc de raisons pour lesquelles l’Union européenne a décidé d’apporter un soutien de 3,2 milliards FCfa pour renforcer les capacités techniques des acteurs clés pour la réforme de l’état civil en Côte d’Ivoire, et aussi pour soutenir la dynamique de coordination, ainsi que pour mener un plaidoyer en faveur d’une mobilisation par l’État des ressources propres, nécessaires à l’opérationnalisation de la réforme.

Selon Hadrien Maillard, les principaux obstacles à l’enregistrement des faits d’état civil sont liés à la pauvreté, à l’éloignement des services d’enregistrement, à l’absence d’informations, auxquels s’ajoutent la dimension culturelle, le côté abstrait de l’opération qui n’est pas lié à un intérêt particulier et immédiat pour les populations.

Après avoir attiré l’attention du corps préfectoral sur son rôle déterminant à jouer auprès des populations dans la sensibilisation, il a félicité les responsables de l’Oneci pour les grandes innovations introduites dans ce processus de modernisation.

« Nous sommes fiers de nous tenir aux côtés de la Côte d’Ivoire pour la mise en œuvre de cette réforme structurelle. En même temps, nous ne sous-estimons pas les nombreux défis à venir : techniques, logistiques, culturels et surtout budgétaires », a-t-il relevé.

N’dri Célestin