Modernisation de l’état civil en Côte d’Ivoire : Les acteurs instruits sur le mode opératoire

Le directeur général de l’Oneci, Kafana Gnenin Sitionni, a mobilisé les acteurs de l'état civil en Côte d'Ivoire sur la question. (photo : N. Célestin)
Le directeur général de l’Oneci, Kafana Gnenin Sitionni, a mobilisé les acteurs de l'état civil en Côte d'Ivoire sur la question. (photo : N. Célestin)
Le directeur général de l’Oneci, Kafana Gnenin Sitionni, a mobilisé les acteurs de l'état civil en Côte d'Ivoire sur la question. (photo : N. Célestin)

Modernisation de l’état civil en Côte d’Ivoire : Les acteurs instruits sur le mode opératoire

Le séminaire qui réunit 746 acteurs de l’état civil est initié par l’Office national de l’état civil et de l’identification (Oneci), avec l’appui technique et financier de l’Union européenne (Ue) et de Civipol.
Plus de 400 sous-préfets, 201 maires, 37 représentants des tribunaux et 33 directeurs régionaux de la santé, venus de tout le pays, prennent part depuis le 29 mars 2021, à l’hôtel des Parlementaires de Yamoussoukro, à un séminaire essentiellement consacré à l’information sur la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’état civil en Côte d’Ivoire.

Aux participants, Kafana Gnenin Sitionni, directeur général de l’Office national de l’état civil et de l’identification (Oneci), a d’entrée souligné que l’ambition du gouvernement est de mettre l’état civil ivoirien aux standards internationaux. Car l’objectif visé par le gouvernement, d’ici 2025, est de doter la Côte d’Ivoire d’un fichier national biométrique et d’un cadre de référence pour asseoir un système d’état civil sécurisé et statistiquement utile sur l’ensemble du territoire national.

Car au nombre des problèmes dont souffre l’état civil ivoirien, il n’a pas passé sous silence l’insuffisance du cadre juridique régissant le système d’enregistrement des faits d’état civil et la production de statistiques viables et fiables. Mais aussi la faiblesse de l’infrastructure et des capacités en matière d’enregistrement ainsi que le manque de ressources pour les soutenir.

Kafana Gnenin Sitionni a également évoqué l’inadaptation de la gouvernance et de la coordination à la pluralité des parties prenantes impliquées dans le système d’enregistrement des actes et des statistiques de l’état civil, la mauvaise qualité du processus d’enregistrement ainsi que des actes juridiques et des données. A cela s’ajoutent la méconnaissance de l’importance de l’enregistrement des faits et des statistiques et enfin le caractère incomplet et la mauvaise qualité des certificats de décès.

L'importance du sujet a fortement mobilisé les acteurs de l'état civil en Côte d'Ivoire. (photo : N. Célestin)
L'importance du sujet a fortement mobilisé les acteurs de l'état civil en Côte d'Ivoire. (photo : N. Célestin)



La concrétisation donc de cette ambition du gouvernement s’est traduite par la mise en chantier d’une série de réformes depuis les nouvelles lois de 2018. Notamment la réforme du cadre juridique et institutionnel. A ce titre, plusieurs innovations majeures y ont cours. Il s’agit entre autres des nouveaux mécanismes de déclaration avec de nouveaux acteurs dans la chaîne de collecte et de transmission de l’information de l’état civil, la clarification de certaines dispositions, l’intégration des procédures électroniques, la production de statistiques.

Au titre des acquis déjà capitalisés par ces réformes vigoureuses, Kafana Gnenin Sitionni a révélé la création et la livraison du logiciel de cartographie de l’état civil par le consortium «Digitech-Civipol-Unitec», un outil de pilotage important, permettant de donner un état exhaustif et actualisé des centres d’état civil afin de mieux orienter les actions. De même que la conception du logiciel de gestion de l’état civil actuellement testé dans le cadre d’une phase pré-pilote dans plusieurs mairies et centres de santé.

En termes de perspectives, il a annoncé pour bientôt des actions visant l’uniformisation des actes d’état civil. Et surtout la collecte digitalisée des faits d’état civil sur l’ensemble du territoire national ainsi que la disponibilité des données en temps réel.

La Côte d’Ivoire, à l’instar de la plupart des pays africains, a décidé de moderniser, selon le patron de l’Oneci, son système d’état civil afin de maximiser le taux de déclaration des faits d’état civil, de produire des données fiables, de sorte à lutter contre plusieurs phénomènes dont l’apatridie.

Selon lui donc, ce sont tous ces enjeux et défis à relever par tous les acteurs de la chaîne, qui justifient l’organisation de ce séminaire national, qui devra permettre à chaque maillon d’être au même niveau d’information sur les nombreuses et importantes réformes visant la modernisation de l’état civil. Car il s’agit de leur permettre de s’approprier toutes ces informations pour garantir leur application sur le terrain, en vue de garantir le succès escompté par le gouvernement.

N’dri Célestin