Lancement du concept Zoé attitude: Religieux, chefs traditionnels, politiques, intellectuels cloués au pilori

Clément Akobé (3e à partir de la gauche) veut contribuer à un mieux-être des Ivoiriens et au vivre-ensemble (Mad)
Clément Akobé (3e à partir de la gauche) veut contribuer à un mieux-être des Ivoiriens et au vivre-ensemble (Mad)
Clément Akobé (3e à partir de la gauche) veut contribuer à un mieux-être des Ivoiriens et au vivre-ensemble (Mad)

Lancement du concept Zoé attitude: Religieux, chefs traditionnels, politiques, intellectuels cloués au pilori

Le 29/03/21 à 16:42
modifié 29/03/21 à 16:42
Le lancement du concept Zoé attitude a eu lieu le 26 mars à la maison Saint François de la communauté Mère du divin amour. C’est un concept qui vise à aider les hommes, les femmes, les jeunes, les familles à faire les bons choix pour une meilleure qualité de vie. Au cours de la rencontre avec les journalistes, Clément Akobé a dénoncé le fait que la Côte d'Ivoire manque de repère. Et il a justifié son opinion en quatre points.

En commençant par les religieux, la religion étant le premier pilier fondamental d’une nation, selon lui. A l'en croire, les religieux en Côte d'Ivoire sont désormais perçus par l’opinion publique comme des partisans des partis politiques. Alors que par le passé, la parole des religieux valait son pesant d'or sur le plan social et politique. Il a ensuite fait allusion à la chefferie traditionnelle, en soutenant : « Nos us et coutumes sont bafoués aujourd’hui par ceux qui les incarnent ». Il a cité avec fierté l’exemple du Burkina Faso et du Ghana. « Quand le roi parle, les politiques écoutent ; pendant la crise au Burkina Faso, après le renversement de Blaise Compaoré, c’est la parole du Moro Naba qui a ramener la paix. En Côte d’Ivoire, cela n’existe pas. La Côte d’Ivoire manque de repères traditionnels. Or les ressources d’un peuple, ce sont la religion et la tradition », a-t-il dénoncé. A ce propos, il a indiqué que le pays le plus moderne du monde, c’est bien le Japon, et c’est aussi le pays le plus traditionnel. Pour Clément Akobé, le troisième repère d’un pays, ce sont ses intellectuels, vus comme les lumières (des penseurs, des philosophes, etc). Il regrette malheureusement qu’en Côte d’Ivoire, ils sont partisans. « Le débat sur la Constitution a été ridicule : pour ou contre ? Et finalement, on laisse le peuple... », affirme-t-il.
Le fondateur de la communauté Mère du divin amour a ensuite parlé du politique : « Il y a une crise politique, et une crise éthique. Qu’est-ce que le politique incarne aujourd’hui ? Faut-il désespérer ? L’image du politique aujourd’hui est dans la rue. Aujourd’hui, il y a la naissance des réseaux sociaux, on n’arrive plus à contrôler quoi que ce soit. On ne sait plus ce qui est vrai, ce qui est faux », a-t-il relevé. En indiquant que finalement, le peuple vacille à gauche et à droite ; le débat politique, économique, se retrouve dans tous les milieux avec des commentateurs partisans ou pas. « La Côte d’Ivoire manque de repère. J’ai cité les quatre repères comme les quatre points cardinaux. Le religieux, le traditionnel, le politique et l’intellectuel, voici ceux qui donnent l’équilibre à une nation. Malheureusement en Côte d’Ivoire, ces piliers sont penchés ».
Face à cette situation, la Zoé attitude qu’il propose est une approche basée sur le vivre-ensemble, le bien-vivre ensemble, et protéger la vie ensemble. Clément Akobé estime que si Zoé attitude est bien comprise par ces quatre ensembles, la nation ne s'en portera que mieux. Le religieux se rend compte que sa mission est de donner la vie. Il est un pacificateur, et le prêche n’est pas un discours politique. Ce n’est pas la tribune morale, c’est l’évangile de la bonne nouvelle. « Si tu es musulman, l’islam c’est la paix, donc le prêche de l’imam, c’est la paix ». Il a aussi rappelé que le chef traditionnel était, par le passé, un régulateur de la vie sociale. Alors, vu de cette manière, la société avance. Quant à l’intellectuel, il doit apporter la vie à la nation. Le politique doit protéger la vie. « Je dis aux intellectuelles africains que nos bibliothèques sont vides, il faut les transférer dans l’esprit des Africains. Cela va leur permettre d’avoir une attitude de vie », réaffirme-t-il.


Le 29/03/21 à 16:42
modifié 29/03/21 à 16:42