Campagne de vaccination contre la Covid-19 : Le Patronat ivoirien exprime ses préoccupations au ministre de la Santé
A l’entame de cette rencontre, Mme Martine Studer a indiqué que cela s’inscrit dans le cadre des efforts entrepris par le Patronat ivoirien depuis l’apparition de la maladie à coronavirus dans le pays. Et ce, dans l’objectif de protéger les travailleurs contre la Covid-19 tout en minimisant ainsi l’impact de cette maladie sur la performance des entreprises ivoiriennes.
« A l’issue de cette rencontre, dira-t-elle, il s’agira de faire en sorte que les travailleurs de nos entreprises soient rassurés et qu’ils bénéficient du programme de vaccination contre la Covid-19 mis en place dans notre pays »
Au nom du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Blaise Koné, directeur général adjoint de la santé, en charge de l’hygiène a dressé la situation peu reluisante de la Covid-19 en Côte d’Ivoire avec l’apparition de la variante anglaise.
Arrivé avec quelques minutes de retard, le ministre de la Santé, Eugène Aka Aouelé a rassuré le Patronat ivoirien sur l’efficacité des vaccins en général, et sur celui produit par Astra Zeneca en particulier. Aussi a-t-il affirmé qu’en plus des mesures barrières, la vaccination demeure en ce moment le moyen le plus sûr pour venir à bout du virus. « Tous les vaccins ont obtenus l’autorisation de l’Oms. Ils ont passé toutes les étapes d’évaluation sinon la Côte d’Ivoire ne se porterait pas acquéreur de l’AstraZeneca », a rassuré le ministre Aka Aouelé. Avant de soutenir que la Côte d’Ivoire est ouverte à l’acquisition de d’autres vaccins.
Préconisant la vaccination, le ministre Aka Aouélé a relevé que l’un des facteurs qui explique le nombre élevé de cas en Côte d’Ivoire serait la présence de la variante anglaise identifiée depuis le mois de février. Revenant sur la suspension de la vaccination avec Astra Zeneca, le ministre Aka Aouelé a fait remarquer que c’est pour un temps bref que des pays européens ont fait l’annonce. Et ce, par rapport à la pharmaco-vigilance.
Pour les entreprises qui souhaiteraient faire vacciner leurs employés, le Dr Blaise Koné a tenu a précisé que la vaccination n’est pas obligatoire. Mais pour engager une campagne de vaccination dans une entreprise, il faudrait donc dresser la liste des volontaires, avant toute sollicitation des services chargés de l’opération.
Au cours de cette rencontre des médecins d’entreprise ont souhaité que soit mené la réflexion pour que la Covid-19 soit reconnu comme maladie professionnelle.
Pour des chefs d’entreprises qui se sont inquiétés des tests de Covid-19 réalisés au lieu de destination alors qu’au départ cela a été fait, le ministre a indiqué que l’espace Uemoa par exemple travaille à une harmonisation des pratiques.
Crée en avril 2006, la Ceci est un outil de sensibilisation et de mobilisation, qui s’attache à valoriser les efforts des entreprises en matière de santé. « Elle a été créée pour minimiser l’impact des pandémies (VIH/Sida, Tuberculose, Paludisme) sur les entreprises (productivité, rentabilité, performance), leurs travailleurs et leurs ayant-droit ainsi que sur les populations riveraines. Fort de ses résultats obtenus dans la gestion de ces 3 maladies, la Ceci intervient également sur les questions de cancer, de fièvre Ebola et bien sûr de Covid-19 », a expliqué Mme Martine Studer.
Il faut signaler que la Cgeci fédère 27 groupements et associations professionnels, ainsi que 200 entreprises adhérentes directes. Au total, ce sont environ 3500 entreprises de tous les secteurs d’activités (industrie, commerce, agriculture, Travaux Publiques et services). Ces entreprises que nous représentons et défendons, contribuent à 80% des recettes fiscales de l’Etat de Côte d’Ivoire et emploient plus de 400.000 travailleurs.