La trypanosomiase humaine africaine (Tha), ou encore maladie du sommeil, ne sévit plus en terre ivoirienne. Cette affection causée par le Trypanosoma brucei gambiense, un parasite transmis à l’homme par la piqûre de la glossine (mouche tsé-tsé), n’est plus un problème de santé publique en Côte d’Ivoire.

Cela a été officiellement annoncé, hier, à l’occasion d’une cérémonie solennelle à l’hôtel Azalaï à Marcory. Le directeur-coordonnateur du Programme national d’élimination de la Tha (Pnetha), Dr Lingué Kouassi, a expliqué que ce sont les efforts déployés par le gouvernement ivoirien depuis de longues années qui ont abouti à la validation, par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), de l’élimination de la Tha comme problème de santé publique en Côte d’Ivoire.

L’engagement de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre la maladie du sommeil a été renforcé dans les années 2000, notamment avec la création en 2007 du premier Programme national d’élimination de la Tha en Afrique. Le Pnetha et tous les partenaires nationaux et internationaux impliqués dans la recherche et la lutte contre la Tha ont alors décidé d’unir leurs forces pour éliminer la maladie.

« Cet engagement s’est traduit par des résultats spectaculaires. En effet, en 2015, seulement 9 cas de Tha ont été dépistés dans les deux derniers foyers endémiques (Bonon et Sinfra). Tous les districts sanitaires ont reporté moins d’un cas pour 10 000 habitants par an sur la période 2015-2019 », a fait savoir Lingué Kouassi. Soulignant que ce sont tous ces acquis qui ont fondé la décision de l’Oms.

Le directeur-coordonnateur a profité de l’occasion pour dire ses remerciements aux partenaires techniques et financiers et à tous les acteurs qui se sont impliqués dans la lutte contre la Tha en Côte d’Ivoire. Il a, par ailleurs, plaidé auprès des bailleurs pour l’atteinte de l’objectif de l’arrêt de la transmission de la Tha en 2025.