Promotion du genre/Myss Belmonde Dogo : « Les femmes ne doivent pas quémander les places »

 Plusieurs organisations féminines ont pris part à cet atelier. (DR)
Plusieurs organisations féminines ont pris part à cet atelier. (DR)
Plusieurs organisations féminines ont pris part à cet atelier. (DR)

Promotion du genre/Myss Belmonde Dogo : « Les femmes ne doivent pas quémander les places »

Le 25/03/21 à 15:35
modifié 25/03/21 à 15:35
Un atelier de présentation du rapport de Onu Femmes sur l’égalité des sexes s’est tenu, jeudi, au Plateau.
La Secrétaire d’Etat, chargée de l’Autonomisation des Femmes, Myss Belmonde Dogo, a pris part ce jeudi 25 mars, à Seen Hôtel, au Plateau, à un atelier de présentation du rapport Onu Femmes sur l’égalité des sexes.

Initiée par Onu Femmes Côte d’Ivoire, cette rencontre d’échanges avait pour but de partager avec les organisations féminines, l’évolution des droits des femmes dans le monde, 25 ans après la réunion de Beijing sur l’égalité des sexes organisée en septembre 1995 par les Nations unies.

Il s’agissait plus spécifiquement de partager les conclusions et recommandations du rapport mondial sur l’évolution des droits des femmes, 25 ans après la réunion mondiale de Beijing ; d’échanger sur les acquis et les défis liés à l’égalité entre les sexes en Côte d’Ivoire et de définir une feuille de route sur 5 ans, pour préparer les 30 ans, après Beijing.

La Secrétaire d’Etat avait à ses côtés, Antonia N’Gabala Sedonon, représente de Onu Femmes en Côte d’Ivoire, Sylla Awa, conseillère technique au ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, représentant la ministre Bakayoko Ly-Ramata, ainsi que plusieurs représentantes d’organisations de femmes.

A la cérémonie d’ouverture, la Secrétaire d’Etat, chargée de l’Autonomisation des Femmes a indiqué que beaucoup a déjà été fait par le gouvernement ivoirien en matière de promotion des femmes. « La question de l’autonomisation des femmes n’est pas nouvelle en Côte d’Ivoire. Beaucoup a été déjà fait. Plusieurs lois ont été votées et promulguées. Les hommes nous ont accompagnées pour la mise en place des lois. Il revient aux femmes de s’en approprier. Il faut des femmes dans tous les secteurs d’activités. Mais nous ne devons pas quémander les places. Nous avons les mêmes capacités que les hommes. Nous devons nous donner les moyens de réussir », a-t-elle lancé.

Pour Myss Belmonde Dogo, certes beaucoup reste à faire mais, en termes de lois, la Côte d’Ivoire est bien logée. « La Côte d’Ivoire a enregistré des avancées en termes de lois. Que la femme ivoirienne se lève pour prendre la place qui est la sienne. Nous ne pouvons atteindre l’autonomie sans les hommes. Ce combat ne doit pas être mené contre les hommes mais plutôt avec eux. Nous devons le mener en nous appuyant sur notre culture. Etre autonome, ce n’est pas être le chef de la famille. Mais plutôt le pilier de celle-ci. En Côte d’Ivoire, l’homme est et restera le chef de la famille. Nous ne sommes pas obligées d’appliquer exactement ce qui se passe sous d’autres cieux, en Côte d’Ivoire », a-t-elle insisté.

Dans le même sens, la conseillère technique de la ministre Bakayoko Ly-Ramata a noté que la Côte d’Ivoire a clairement affirmé son engagement à faire avancer les droits des femmes. Selon elle, plusieurs actions ont été engagées à cet effet. Notamment, la nomination de plusieurs femmes à des postes de hautes responsabilités, le vote de la loi relative au mariage, à la succession, à la représentation de la femme dans les Assemblées élues. « Mais, dira-t-elle, des défis restent à relever. Car la représentation des femmes aux Assemblées élues est encore faible ».

Pour sa part, la représentante de Onu Femmes en Côte d’Ivoire a souligné que certes des avancées considérables ont été enregistrées dans le monde, mais elles demeurent graduelles, illégales et insuffisantes. « La physionomie de la pauvreté reste féminine. En outre, les crises humanitaires et les conflits ont tendance à fragiliser les acquis. Comparée aux autres pays du monde, la Côte d’Ivoire, selon l’Indice d’inégalité de genre de 2019, occupait la 157e place sur 162 », a-t-elle relevé.


Le 25/03/21 à 15:35
modifié 25/03/21 à 15:35