Exposition/’’Babi blues’’ : Quand la peinture guide pour occasionner le blues et inciter à croire à la vie
« Avec du recul lorsque je regarde mes œuvres, j’ai l’impression que ce n’est pas moi qui les réalise. Mais plutôt l’autre que je suis venu rencontrer en Côte d’Ivoire », a indiqué le peintre Fabrice Sergent qui expose depuis le 18 mars 2021, et ce jusqu’au samedi 3 avril 2021, à la Rotonde des arts contemporains, à Abidjan-Plateau.
L’artiste précise qu’il ne s’agit en aucun cas d’une démarche intellectuelle. Mais plutôt d’un état, un fait, un constat. « Cela veut dire simplement que c’est la peinture qui me guide et non le contraire. Toute chose qui occasionne le blues », a-t-il soutenu.
En Côte d’Ivoire, l’artiste dit avoir découvert une culture très profonde et un peuple attachant. « C’est en Côte d’Ivoire que j’ai été amené à comprendre quelque chose d’important en tant que peintre. J’ai appris à comprendre à quel point l’être de culture tiers peut devenir ambivalent. J’ai toujours l’impression d’être là sans être d’ici. On a l’impression de se glisser dans la culture locale. A l’analyse cela se reflète dans le fait que je signe mes toiles de deux noms différents », explique Fabrice Sergent.
Selon le directeur de la Rotonde des arts, le Professeur Yacouba Konaté, Fabrice Sergent a commencé à s’intéresser à la peinture en tant que peintre amateur. Il bénéficie de l’œil critique de son épouse Christine. Les deux entretiennent un dialogue avec la communauté artistique de Côte d’Ivoire. D’ailleurs, Fabrice a présenté son travail concomitamment avec celui de Mahé Djiré.
« Je suis heureux de retrouver en Fabrice quelqu’un qui a cultivé la peinture d’abord comme lobby ensuite comme un peintre du dimanche. Il a mis à contribution ses nombreux voyages au Cambodge, en Tunisie, en Côte d’Ivoire. Le titre de son exposition, est « Baby blues ». C’est l’appellation que les jeunes ivoiriens ont conçue pour Abidjan. L’exposition signifie le Blues d’Abidjan.
Selon le Professeur Konaté, la question du Blues renvoi au rapport que Fabrice entretient avec la musique. Dans sa première exposition, se souvient le Professeur Konaté, président honoraire de l’Association international des critiques d’art (Aica), il y a des peintures qui étaient des effets de transcription de la musique en peinture. Sous ce rapport, estime le critique, il y a du blues au sens où c’est une forme de musique qu’il affectionne.
Cette exposition c’est aussi une forme d’au revoir à la Côte d’Ivoire puisque Fabrice est admis à faire valoir ses droits à la retraite. Et le Professeur Konaté d’espérer que l’artiste viendra à Abidjan pour une autre exposition. Dans la production de Fabrice Sergent, le critique décèle un troisième aspect du blues qui est partagé par tous puisque la Covid-19 nous a induit dans une sorte de mélancolie mais aussi cette période où nous avons appris à apprécier les menus choses de la vie.
Une scène de Gbaka. Au-delà des clins d’œil à la situation ivoirienne, il y a aussi un effort de pensée le temps dans sa globalité. Il en veut pour preuve, une des pièces de l’artiste qui évoque Guantanamo. Ce lieu de triste mémoire qui est entrée dans la gestion des conflits mondiaux. Du point d’observation de Fabrice Sergent - à savoir la banque où il travaille - il avait une conscience personnelle aiguë des réalités du moment.
Pour le Professeur Yacouba Konaté, « Babi blues » est une exposition de relance. Et d’annoncer que le 7 avril 2021, la Rotonde des arts va ouvrir une exposition de sculpture qui est une évocation du génocide au Rwanda. Cette exposition s’intitule « Génocide ». Elle est d’un sculpteur qui vient du Ghana. Il fera une installation pour nous donner sa version du génocide.
En mai la Rotonde des arts va recevoir une exposition conçue par les Beaux-arts à Bruxelles. Cette exposition met en avant les initiatives africaines des jeunes pour se prendre en charge dans les domaines complémentaires. C’est une exposition dans le genre de la peinture du développement.
Il faut noter que le produit des ventes de l’exposition de Fabrice Sergent sera destiné à la sauvegarde d’un fonds photographique d’un photographe des années 40 qui vit à Adiaké. Fabrice Sergent veut ainsi aider ce photographe à sauver ses archives.

L’artiste précise qu’il ne s’agit en aucun cas d’une démarche intellectuelle. Mais plutôt d’un état, un fait, un constat. « Cela veut dire simplement que c’est la peinture qui me guide et non le contraire. Toute chose qui occasionne le blues », a-t-il soutenu.
En Côte d’Ivoire, l’artiste dit avoir découvert une culture très profonde et un peuple attachant. « C’est en Côte d’Ivoire que j’ai été amené à comprendre quelque chose d’important en tant que peintre. J’ai appris à comprendre à quel point l’être de culture tiers peut devenir ambivalent. J’ai toujours l’impression d’être là sans être d’ici. On a l’impression de se glisser dans la culture locale. A l’analyse cela se reflète dans le fait que je signe mes toiles de deux noms différents », explique Fabrice Sergent.
Selon le directeur de la Rotonde des arts, le Professeur Yacouba Konaté, Fabrice Sergent a commencé à s’intéresser à la peinture en tant que peintre amateur. Il bénéficie de l’œil critique de son épouse Christine. Les deux entretiennent un dialogue avec la communauté artistique de Côte d’Ivoire. D’ailleurs, Fabrice a présenté son travail concomitamment avec celui de Mahé Djiré.

« Je suis heureux de retrouver en Fabrice quelqu’un qui a cultivé la peinture d’abord comme lobby ensuite comme un peintre du dimanche. Il a mis à contribution ses nombreux voyages au Cambodge, en Tunisie, en Côte d’Ivoire. Le titre de son exposition, est « Baby blues ». C’est l’appellation que les jeunes ivoiriens ont conçue pour Abidjan. L’exposition signifie le Blues d’Abidjan.
Selon le Professeur Konaté, la question du Blues renvoi au rapport que Fabrice entretient avec la musique. Dans sa première exposition, se souvient le Professeur Konaté, président honoraire de l’Association international des critiques d’art (Aica), il y a des peintures qui étaient des effets de transcription de la musique en peinture. Sous ce rapport, estime le critique, il y a du blues au sens où c’est une forme de musique qu’il affectionne.
Cette exposition c’est aussi une forme d’au revoir à la Côte d’Ivoire puisque Fabrice est admis à faire valoir ses droits à la retraite. Et le Professeur Konaté d’espérer que l’artiste viendra à Abidjan pour une autre exposition. Dans la production de Fabrice Sergent, le critique décèle un troisième aspect du blues qui est partagé par tous puisque la Covid-19 nous a induit dans une sorte de mélancolie mais aussi cette période où nous avons appris à apprécier les menus choses de la vie.

Cette période, estime le critique circule dans les toiles de l’artiste. « Si vous regardez sa peinture, elle tout sauf triste », fait remarquer le Professeur Konaté. Toute chose qui veut dire que le blues nous enseigne à croire à la vie. Et que le blues aussi est une célébration des couleurs vitales que sont le jaune, le rouge, le vert... Aussi, a-t-il souligné l’implication très forte de cette peinture dans le tissu social ivoirien voire africain.
Une scène de Gbaka. Au-delà des clins d’œil à la situation ivoirienne, il y a aussi un effort de pensée le temps dans sa globalité. Il en veut pour preuve, une des pièces de l’artiste qui évoque Guantanamo. Ce lieu de triste mémoire qui est entrée dans la gestion des conflits mondiaux. Du point d’observation de Fabrice Sergent - à savoir la banque où il travaille - il avait une conscience personnelle aiguë des réalités du moment.

Pour le Professeur Yacouba Konaté, « Babi blues » est une exposition de relance. Et d’annoncer que le 7 avril 2021, la Rotonde des arts va ouvrir une exposition de sculpture qui est une évocation du génocide au Rwanda. Cette exposition s’intitule « Génocide ». Elle est d’un sculpteur qui vient du Ghana. Il fera une installation pour nous donner sa version du génocide.
En mai la Rotonde des arts va recevoir une exposition conçue par les Beaux-arts à Bruxelles. Cette exposition met en avant les initiatives africaines des jeunes pour se prendre en charge dans les domaines complémentaires. C’est une exposition dans le genre de la peinture du développement.
Il faut noter que le produit des ventes de l’exposition de Fabrice Sergent sera destiné à la sauvegarde d’un fonds photographique d’un photographe des années 40 qui vit à Adiaké. Fabrice Sergent veut ainsi aider ce photographe à sauver ses archives.