Obsèques de Hamed Bakayoko : Réactions de quelques personnalités

La dépouille mortelle du Premier ministre Hamed Bakayoko arrivée à Séguéla. (DR)
La dépouille mortelle du Premier ministre Hamed Bakayoko arrivée à Séguéla. (DR)
La dépouille mortelle du Premier ministre Hamed Bakayoko arrivée à Séguéla. (DR)

Obsèques de Hamed Bakayoko : Réactions de quelques personnalités

Le 19/03/21 à 09:52
modifié 19/03/21 à 09:52
Aka Sayé Lazare (Pca de la Rti):

Aka Sayé Lazare, Pca de la Rti. (Photo : Joséphine Kouadio)
Aka Sayé Lazare, Pca de la Rti. (Photo : Joséphine Kouadio)

« Nous avons perdu un pilier important de l’avenir de notre pays »

Je suis dans le même état d’esprit que tous les Ivoiriens en ce moment. Avec cette disparition du Premier ministre Hamed Bakayoko, nous avons perdu un pilier important de l’avenir de notre pays. Et donc, nous sommes venus continuer ici les pleurs sur sa terre. Il faut dire que nous sommes toujours dans la douleur. C’est pourquoi nous sommes venus partager les pleurs de nos parents de Séguéla, nous sommes venus aussi pour les réconforter. Hamed Bakayoko a fait de nous des frères pour son peuple, ses parents. Nous sommes aujourd’hui des fils de Séguéla grâce à Hamed Bakayoko.

Mamadou Coulibaly, fils de Massala :

Coulibaly Mamadou, fils de Massala. (Photo : Joséphine Kouadio)
Coulibaly Mamadou, fils de Massala. (Photo : Joséphine Kouadio)



« Hamed Bakayoko a été le ciment social de tout le Worodougou »


Le Premier ministre Hamed Bakayoko a été le ciment social de tout le Worodougou. C’est autour de lui que tout le monde s’accordait. C’est pour cela que son décès est pratiquement un drame pour nous. Que Dieu le reçoive dans son royaume. Et qu’après lui, le Worodougou, le Woroba et la Côte d’Ivoire reste unie comme il l’avait souhaité. Tous les bords politiques s’entendaient autour de lui et c’est cette image que nous voulons voir perdurer en côte d’Ivoire. Car c’est ce qui permettra au Président de la République de supporter cette forte douleur qui l’étreint.

Méité Yaya (maire de Kani):

Méité Yaya, maire de Kani. (Photo : Joséphine Kouadio)
Méité Yaya, maire de Kani. (Photo : Joséphine Kouadio)

« Je l’ai aimé »

Il m’a aimé et je l’ai aimé également. Son père vivant disait que c’est moi le père. Regarder tout ce qu’il y a ici, c’est son œuvre. Même l’aéroport en chantier était l’une de ses luttes pour permettre aux cadres de pouvoir prendre l’avion pour se rendre à Séguéla pendant les week-ends. Malheureusement, il est parti. Il venait ici. Même quand il a été nommé Premier ministre, il est venu dire merci aux parents pour la confiance que le Président de la République venait de lui accorder. Il voulait être candidat à Cocody, je lui ai dit non. Va retirer ta candidature, ce qu’il a fait. Et c’est moi qui lui ai dit d’être candidat à la Séguéla commune. J’ai également demandé à son grand frère Amadou Soumahoro d’être candidat dans la sous-préfecture.

Diomandé Mamadou (député Séguéla commune et suppléant de Hamed Bakayoko):

Diomandé Mamadou, député de Séguéla commune et suppléant de Hamed Bakayoko. (Photo : Joséphine Kouadio)
Diomandé Mamadou, député de Séguéla commune et suppléant de Hamed Bakayoko. (Photo : Joséphine Kouadio)



« Hamed était un symbole pour la région »


La nouvelle est assez triste en ce sens que la ville est calme aujourd’hui. L’émotion fait que je ne peux pas dire grand-chose puisque nous vivons encore le deuil. Que ce soit au niveau de la notabilité, des cadres et la population, c’est vraiment l’émoi, parce qu’on ne s’y attendait pas. Hamed était un symbole pour la région. C’est lui qui assurait le leadership au niveau du district. Quelquefois, on se surprend à penser que c’est un rêve, mais la foi fait qu’on est obligé d’assumer.

Me Abdoulaye Ben Méité (Avocat):

Me Abdoulaye Ben Méité, Avocat. (Photo : Joséphine Kouadio)
Me Abdoulaye Ben Méité, Avocat. (Photo : Joséphine Kouadio)



« La disparition de notre frère est une perte pour la Côte d’Ivoire »


Cette disparition de notre frère, le Premier ministre Hamed Bakayoko, est naturellement une grande perte pour la Côte d’Ivoire. Je retiens qu’il aura été un grand catalyseur de l’unité des fils et des filles de la région. Il avait initié un vaste chantier, celui de créer une vraie unité entre les fils du Worodougou et ceux du Bafing, communément appelé le Woroba. Il avait à cœur de réaliser cette unité. Le Premier ministre était un cadre national, il était de toutes les ethnies. Né à Adjamé (Abidjan), faire une partie de ses études au Burkina Faso et revenir à Abidjan, avoir une conviction comme celle du Pdci-Rda, revenir au Rdr, avoir effectivement des relations de courtoisie avec le Président Laurent Gbagbo, ce n’est pas donné à tous. A entendre le président Bédié dire qu’il perd un fils, c’est dire qu’il était aimé de tous, quel que soit le bord politique. Il y a un pan de notre histoire nationale qui s’en est allé. Parce que nous, en tant que jeunes, il nous appartient de nous en inspirer de cet exemple de courage. J’ose espérer que le Woroba s’aura en tirer les leçons.

Oulaï Jean (président des communautés résidents à Séguéla):

Oulaï Jean, président des communautés résidents à Séguéla. (Photo : Joséphine Kouadio)
Oulaï Jean, président des communautés résidents à Séguéla. (Photo : Joséphine Kouadio)

« Nous prions pour qu’il repose en paix »
Nous sommes peinés. Mais c'est la volonté de Dieu, on ne peut qu’accepter. C’était un homme généreux. Il ne faisait pas de différence entre les populations. Nous prions pour qu’il repose en paix.

Propos retranscrits par notre envoyé spécial à Séguéla


Le 19/03/21 à 09:52
modifié 19/03/21 à 09:52