Exposition : Des pièces du céramiste William Brown inspirées d’un fragment de l’œuvre, « Ainsi parlait Zarathoustra »

Présent sur les cimaises de la galerie Houkami pour la deuxième fois, la présente exposition individuelle de Brown qui court jusqu’au 31 mars s’intitule « Les hallucinés de l’arrière-monde ».
En faisant le tour des œuvres, l’observateur est tout de suite frappé par les discours qui l’accompagnent. Ce sont huit discours et autant de pièces qui reflètent le discours global de Nietzsche. Le discours ici s’articule autour « Des prédicateurs de la mort », « De l’ami », « De la mort volontaire », « De l’enfant et du mariage », « De la nouvelle idole », « Des hallucinés de l’arrière-monde », « Des femmes vieille et jeune », « Des mouches de la place publique ».
Cette exposition de William Brown rappelle au critique son avant dernière exposition intitulée "Zapata". A Zapata, le sort s’impose et devant la solitude suite à la perte de son géniteur. C’est en lui-même qu’il va trouver les forces nécessaires pour assurer sa destinée. En comparaison, Zarathoustra est un homme qui méditait depuis des années sur l’Homme et sa destinée, sur Dieu et la liberté d’être soi. Il décide de quitter sa solitude pour partager sa sagesse ainsi acquise avec ses semblables.
Pour le critique d’art Errol Mimi, c’est un message important à délivrer aux Hommes et plusieurs cadeaux à leur transmettre. « Dieu est mort, le dormeur doit se réveiller, se révéler à lui-même et devenir le surhomme qui ne croit qu’en lui pour prendre sa vie en main. Ce qui signifie que le surhomme se présente au début de ‘‘Ainsi parlait Zarathoustra’’ comme une exigence », estime le critique d’art.
Avec les « Hallucinés de l’Arrière Monde », William Brown revient comme pour donner une suite à Zapata. Et ce, à travers un fragment de l’œuvre du philosophe allemand Friedrich Nietzsche « Ainsi parlait Zarathoustra ».

Né en décembre 1969 à Abidjan-Treichville, Williams Brown est professeur titulaire de céramique à l'École Nationale des Beaux-arts d'Abidjan. Il a exposé ses œuvres à la galerie Koffi Célestin, à la galerie ANISS production, au Musée des Civilisations de Côte d'Ivoire, au Palais de la Culture à Abidjan, en Chine et à Hambourg, en Allemagne.
Salif D. CHEICKNA