Nuit ivoirienne du septième art et de l’audiovisuel: Les acteurs du secteur espèrent vivement un grand soutien financier

Patricia Claude Kalou, présidente de la Conférence des producteurs audiovisuels de Côte d’Ivoire (Cpaci), initiatrice de la Nisa. (Photo : DR)
Patricia Claude Kalou, présidente de la Conférence des producteurs audiovisuels de Côte d’Ivoire (Cpaci), initiatrice de la Nisa. (Photo : DR)
Patricia Claude Kalou, présidente de la Conférence des producteurs audiovisuels de Côte d’Ivoire (Cpaci), initiatrice de la Nisa. (Photo : DR)

Nuit ivoirienne du septième art et de l’audiovisuel: Les acteurs du secteur espèrent vivement un grand soutien financier

Acteurs, producteurs, réalisateurs, diffuseurs et techniciens se sont retrouvés pour échanger avec des partenaires du secteur.
Le 20 mars, la 2e édition de la Nuit ivoirienne du septième art et de l’audiovisuel (Nisa) connaîtra son apothéose avec la soirée de distinction des meilleurs du cinéma ivoirien et africain, à l’Hôtel Ivoire. Avant cette étape, les professionnels du secteur (acteurs, producteurs, réalisateurs, diffuseurs et techniciens) se sont retrouvés le 17 mars à l’hôtel Pullman, au Plateau, pour un partage d’expériences.

Autour du thème principal « Cinéma et audiovisuel, outils performants de développement culturel et économique », ils ont échangé avec des représentants de partenaires institutionnels et privés dans le cadre de la Nisa Pro.

Selon Patricia Claude Kalou, présidente de la Conférence des producteurs audiovisuels de Côte d’Ivoire (Cpaci), initiatrice de la Nisa, « les producteurs, les institutions bancaires, les annonceurs, les ministères de la Ville, du Tourisme des Loisirs peuvent créer une synergie avec le secteur afin de tirer mutuellement profit de la libéralisation télévisuelle et du changement des modes de consommation. D’où l’importance de cette rencontre qui devrait, au final, jeter les bases d’une collaboration et d’un partenariat beaucoup plus structuré et formalisé », a-t-elle expliqué.

Touré Mamadou, conseiller technique au ministère de la Ville, dans sa communication sur le thème portant sur l’importance dudit ministère dans le développement du cinéma et de l’audiovisuel, a rassuré que l’institution qu’il représente peut être un interlocuteur efficace, qui pourrait faciliter les autorisations de tournage dans les villes du pays. C’est pourquoi, il s’est réjoui de cette rencontre qui lui aura permis de présenter le ministère de la Ville et de connaître les acteurs du secteur.

« Vous êtes partie prenante dans le développement des villes. Je note, à la suite des échanges, qu’il y a d’énormes possibilités de collaboration qui se sont dégagées. Je me ferai fort de rendre fidèlement compte à Monsieur le ministre. Je reste convaincu qu’ensemble, nous allons formaliser une collaboration profitable à tous », a indiqué Touré Mamadou, qui a été rejoint dans son argumentaire par Konan Kouassi Joseph, sous-directeur du développement durable au ministère du Tourisme et des Loisirs.

Exposant sur l’importance du cinéma et de l’audiovisuel dans le développement touristique, il reste convaincu de l’importance de ce secteur, car, dira-t-il : « C’est après le tournage du film ‘’Les Bronzés’’ à Assinie en 1978 que la richesse touristique de cette cité balnéaire a été découverte par le monde entier. C’est pourquoi je vous invite à être des ambassadeurs touristiques de la Côte d’Ivoire à travers vos productions cinématographiques et audiovisuelles. Je vous invite à vous rapprocher du fonds de développement touristique et de Côte d’Ivoire Tourisme pour d’éventuelles subventions qui seront à la dimension, bien entendu, de leur possibilité ».

Des acteurs ont saisi l’occasion de ces deux communications pour lancer un appel à soutien aux deux institutions étatiques afin de marcher ensemble vers le développement des trois secteurs (Ville, Tourisme et Cinéma). Ils ont souhaité que cela soit clairement formalisé dans un protocole d’accord de mise à disposition d’un budget spécialement destiné au cinéma et à l’audiovisuel.

Monique Camara, directrice des Grandes entreprises et des Pme à la Banque populaire, a exposé sur le thème : « L’aide et le financement à la production cinématographique et audiovisuelle ». Elle a invité les professionnels du secteur à se faire beaucoup mieux connaître par les banques qui ont besoin de maîtriser l’écosystème avant de s’engager.

« Si la banque n’a pas la bonne information, elle peut être réticente au soutien parce qu’elle pense qu’il y a un niveau de risque important. Je vous recommande donc de formaliser vos activités et de faciliter la traçabilité de vos informations financières. Vous pourrez vous faire assister par des centres de gestion agréés, des experts comptables ou des structures d’appui et d’encadrement institués par la Bceao qui peuvent vous permettre de mieux vous organiser et vous accompagner dans la recherche de financement », a-t-elle conseillé en guise de conclusion.

Après ce Nisa Pro, rendez-vous est à présent pris pour la soirée de distinction du 20 mars au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire.

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