Lutte contre la drogue/Le général Apalo Touré: «Les personnes présentées sur Internet ne sont pas concernées par notre enquête pour le moment»

Le Procureur de la République, Richard Adou et le Commandant Supérieur de la Gendarmerie, le Général de Corps d’Armées, Alexandre Apalo Touré ont assisté à l’opération. (Julien Monsan)
Le Procureur de la République, Richard Adou et le Commandant Supérieur de la Gendarmerie, le Général de Corps d’Armées, Alexandre Apalo Touré ont assisté à l’opération. (Julien Monsan)
Le Procureur de la République, Richard Adou et le Commandant Supérieur de la Gendarmerie, le Général de Corps d’Armées, Alexandre Apalo Touré ont assisté à l’opération. (Julien Monsan)

Lutte contre la drogue/Le général Apalo Touré: «Les personnes présentées sur Internet ne sont pas concernées par notre enquête pour le moment»

Le 02/03/21 à 20:21
modifié 02/03/21 à 20:21
La gendarmerie nationale a incinéré, mardi, la cocaïne saisie dans la nuit du 24 au 25 février, à Cocody-Angré.
L’opération de destruction a eu lieu le mardi 2 mars, sur la route de l’aéroport, à Port-Bouët, non loin du carrefour Akwaba. En présence du procureur de la République, Adou Richard ; du général de corps d’armée, Alexandre Apalo Touré, commandant supérieur de la gendarmerie ; du secrétaire général de préfecture d’Abidjan, André Martin Kakou, représentant le préfet d’Abidjan et de plusieurs officiers et sous-officiers de la gendarmerie nationale.

C’est autour de 18h que le feu, allumé à 15h30, a réussi à consumer totalement la cocaïne entassée en plein air, dans les broussailles. Elle avait été saisie dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 février, à Angré.

Le général de corps d’armée, Alexandre Apalo Touré, a tenu à faire des précisions par rapport aux informations qui circulent sur les réseaux sociaux.

« Nous voudrions, avec désolation, dire qu’à ce stade de l’enquête, seules les deux personnes chez lesquelles la drogue a été saisie et qui ont été arrêtées sont pour le moment coupables. Il n’y a pas, jusqu’à preuve du contraire, d’autres coupables. L’enquête se poursuit. Malheureusement, nous constatons que des choses assez graves se disent sur les réseaux sociaux. Sachez que pour le moment, tout cela n’est pas vrai. Rien du tout n’indique que les personnes qui ont été citées et dont on a vu les photos sur Internet ainsi que les personnalités étatiques citées sont coupables », a-t-il affirmé. Avant d’ajouter : « Il s’agit de manipulations. Monsieur le procureur de la République fera une déclaration au moment opportun. Nous n’allons pas faire beaucoup de commentaires sur l’enquête puisqu’elle se poursuit. Ce que nous savons, c’est que les propos qui sont tenus sur Internet, en ce moment, n’ont aucun fondement. Les personnes dont les photos ont été présentées sur Internet ne sont pas concernées par notre enquête, pour le moment ».

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Le général Apalo Touré a aussi réaffirmé la détermination de la Gendarmerie nationale à faire en sorte que la Côte d’Ivoire ne soit pas une voie pour le trafic de drogue. « Nous sommes debout pour lutter avec nos hommes contre ce phénomène », a-t-il lancé.

Pour sa part, le procureur de la République, Adou Richard, a indiqué que pour les besoins de la procédure et de l’enquête, une « infime » partie de la drogue saisie a été mise sous scellé. « Nous sommes toujours obligés de conserver des scellés. Une bonne enquête se termine toujours par un jugement. L’enquête commence d’abord à la gendarmerie. Par la suite, lorsque les personnes sont déférées, le dossier, qui a des relents internationaux, est confié à un juge d’instruction. Et ce dernier a besoin d’avoir une partie du scellé. Également, pour les besoins de laboratoire et de la brigade cynophile, on a conservé une partie. On ne peut donc pas tout détruire », a-t-il expliqué.

Il a aussi souligné que cette drogue brute saisie, d’une quantité d’une tonne 56 kg, représente près de 25 milliards de FCfa. « Transformée, elle peut valoir le double ou le triple. Cela veut dire que ça peut susciter des appétits. Et c’est dangereux pour nous qui la conservons. Il était donc nécessaire de pouvoir, au vu et au su de tous, la détruire le plus tôt possible », a précisé le procureur de la République.



Le 02/03/21 à 20:21
modifié 02/03/21 à 20:21