Yopougon/Cancers de la femme : Les shunamites accentuent la lutte

Les responsables de la Fondation des femmes shunamites et leurs invités. (M.A AKPA)
Les responsables de la Fondation des femmes shunamites et leurs invités. (M.A AKPA)
Les responsables de la Fondation des femmes shunamites et leurs invités. (M.A AKPA)

Yopougon/Cancers de la femme : Les shunamites accentuent la lutte

Le 28/02/21 à 20:29
modifié 28/02/21 à 20:29
« Le cancer une réalité mais pas une fatalité, dépisté tôt on peut en guérir ». C’est le message adressé aux femmes le samedi 27 février, lors du lancement des activités 2021 de dépistage gratuit des cancers du sein et du col de l’utérus de la Fondation des femmes shunamites en action, à la Cathédrale Saint André de Yopougon.

La présidente de la Fondation, Sylvie Beugré Phox, a lancé un appel urgent à ses sœurs en les exhortant à se faire dépister. Insistant sur le fait que ce tueur silencieux n’a pas de religion, ni d’âge particulier, il peut toucher tout le monde. « N’ayez pas peur, faites-vous dépister. Le cancer très tôt dépisté peut-être guéri », a-t-elle invité. Aussi Mme Beugré Phox a demandé aux femmes de ne point hésiter à se faire consulter lors d’une apparition d’une anomalie au niveau des seins ou du col aussi minime soit-elle.

La présidente de la fondation a rassuré les femmes de veiller à leur bien-être. Pour elle, il est important de connaître son statut afin de trouver des solutions de guérison.

Dr Gnahatin Franck, médecin au Programme national de lutte contre le cancer, chargé du registre des cancers, a indiqué qu’au niveau du cancer du sein, 2600 nouveaux cas ont été enregistrés en 2020. Comparativement à 2018, il y a eu une augmentation des chiffres, fait-il remarquer.

Des femmes en pleine de séance de sport. (M.A AKPA)
Des femmes en pleine de séance de sport. (M.A AKPA)



Par ailleurs, Dr Gnahatin a déploré, concernant le cancer du col de l’utérus, qui est le deuxième cancer de la femme, plus de 10 600 nouveaux cas. Il a énuméré plusieurs actions pour prévenir le cancer du col de l’utérus qui aujourd’hui peuvent sauver des vies. Il s’agit par exemple de la vaccination gratuite pour les jeunes filles de 9 ans, du dépistage précoce pour détecter les lésions précancéreuses. C’est pourquoi, dit-il, le cancer du col est un cancer évitable.

La représentante du directeur général de la Brvm, Corine Hormon, a demandé aux hommes de jouer un rôle prépondérant dans cette lutte. Elle soutient qu’il revient à ces derniers d’encourager, d’accompagner leurs femmes, leurs filles et mères pour qu’elles se fassent dépister très tôt. Relevant qu’aucune femme ne devrait mourir de ces cancers.

Mme Kacou Marthe, au nom du premier responsable de la commune, Gilbert Kafana Koné, a fait part du soutien du député-maire dans ce noble combat.

A l’attention des personnes de bonne volonté, Dr Dossou de la Fondation des femmes shunamites a lancé un appel pour une aide accrue afin de prendre en charge tous les cas détectés. A la mi-journée, huit nodules avaient été recensés.

Quant à Kla Joëlle, elle s’est dit soulagée de connaître son statut après son dépistage. Elle a donc invité les femmes encore hésitantes à faire comme elle. « Ne dit-on pas que mieux vaut prévenir que guérir ? », renchérit-elle.



Le 28/02/21 à 20:29
modifié 28/02/21 à 20:29