Marcel Gbaguidi (Dg du SOAC) : « Plus on aura des structures accréditées (…) plus nous augmentons les chances de nos opérateurs économiques »

Le Directeur général du Système Ouest africain d’accréditation (Soac), M. Marcel Gbaguidi.
Le Directeur général du Système Ouest africain d’accréditation (Soac), M. Marcel Gbaguidi.

Marcel Gbaguidi (Dg du SOAC) : « Plus on aura des structures accréditées (…) plus nous augmentons les chances de nos opérateurs économiques »

Le 25/02/21 à 18:32
modifié 25/02/21 à 18:32
« Plus on aura des structures accréditées (...) dans l’ensemble des pays, des laboratoires, d’analyses, d’inspections, plus nous augmentons les chances de nos opérateurs économiques de pouvoir avoir des services dans la région », a indiqué le Directeur général du Système Ouest africain d’accréditation (Soac), M. Marcel Gbaguidi.

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C’était au cours, d’une rencontre avec la pesse sur le thème : « Opportunités de la ZLECAf : l’accréditation, un mécanisme au service de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique de l’Ouest pour en tirer profit ». C’était au siège de l’institution, à Abidjan-Angré, le 23 février 2021.

Le travail du Soac, a-t-il affirmé, est de faire en sorte qu’il ait de plus en plus de laboratoires d’organisme d’inspection, et de certification. « Ce sont eux qui délivrent des attestions de conformité pour qu’il puisse être accrédité. En fait, les entreprises vont se rapprocher de ces organismes, c’est-à-dire, les laboratoires, organismes d’inspection et les organismes de certification », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter que les attestations de conformité peuvent faire accepter plus facilement les produits des opérateurs économiques d’une zone à une autre.

« Le Soac est un organisme d’accréditation autorisée en Côte d’Ivoire. Les Etats de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa) ont mis en place un organisme d’accréditation unique qui est le Soac, le Système ouest africain d’accréditation. Il s’agit de miser sur l’intégration régionale pour partager les coûts et mutualiser un service qui coûte cher lorsque l’on y va tout seul. La Côte d’Ivoire après un appel à candidatures organisé par la Commission de l’Uemoa a été retenue pour abriter le siège », a expliqué le directeur général de la Soac. Avant de préciser que le Soac est le seul habilité à accréditer dans tous les domaines, à savoir biologie médicale, agroalimentaire, BTP, criminalistique, environnement, etc.

Se prononçant sur le dispositif d’accréditation dans d’autres Etats de la sous-région, il a souligné que le Nigeria et le Ghana ont choisi l’option d’avoir chacun un organisme national. « Les autres pays Cap Vert, Gambie, Guinée, Ghana, Sierra Leone, peuvent s’affilier au Soac ou aux organismes du Ghana et du Nigeria s’ils le souhaitent, en attendant de créer leur propre organisme », dira-t-il. Et d’ajouter qu’à ce jour, le Soac a enregistré des manifestations d’adhésion du Cap Vert, de la Guinée et de la Sierra Leone.

Poursuivant, il a souligné que l’accréditation est publique et réglementaire. « Elle est gérée au niveau international par deux structures. Il s’agit de la coopération internationale des laboratoires qui s’occupe de gérer tout ce qui est accréditation délivrée à des laboratoires et à des organismes d’inspection. La deuxième structure faitière mondiale, c’est le forum international d’accréditation. Elle s’occupe de tout ce qui a trait à l’accréditation des organismes de certification », a-t-il indiqué. Et de préciser que dans la certification, l’on a trois niveaux, à savoir, la certification des personnes, des produits et celle des systèmes.

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Au niveau africain, l’on a la Coopération africaine d’accréditation qui fédère les organismes d’accréditations. Et ce, pour vérifier le respect de l’ensemble des critères.

Egalement, M. Gbaguidi a affirmé que tous les organismes d’accréditation au niveau mondial sont tenus de mettre à jour la liste de toutes les structures qui sont accréditées. Toute chose qui permettra aux entreprises de procéder à des vérifications, si l’accréditation qui leur est présentée respecte les standards internationaux. Lorsqu’un opérateur économique est face à une attestation, il peut vérifier sur les sites web des organismes ou écrire au Soac par rapport à la conformité de l’attestation.

Malgré le contexte de la Covid-19 et du lancement de la ZLECAf, le Soac a poursuivi ses activités.« Nous avons déployé un mécanisme de formation et d’évaluation à distance basé sur les recommandations des structures internationales en charge des questions d’accréditation. Aujourd’hui, le Soac est équipé pour assurer la continuité de services en liaison avec tous les organismes qui sont intéressés par l’accréditation », a dit M. Marcel Gbaguidi.

Dressant l’état des lieux des organismes accrédités en Côte d’Ivoire, il a affirmé que le pays compte une quinzaine de structures accréditées. Il s’agit majoritairement des laboratoires, dont deux dans le domaine de la biologie médicale. A l’en croire, la Côte d’Ivoire compte le plus grand nombre de structures accréditées dans l’espace Uemoa. « La Côte d’Ivoire enregistre également depuis ce mois, le 1er organisme de certification de système accrédité Soac dans l’espace Uemoa », a révélé M. Gbaguidi.

Concernant le rôle du Soac dans la lutte contre la Covid-19 en appui à la poursuite de la ZLECAf, il a soutenu que le rôle du Soac est de s’assurer que les laboratoires qui réalisent les analyses de Covid-19 sont compétents. Aussi a-t-il relevé que le Soac a misé sur le renforcement de capacités et a formé en août 2020 en moyenne 329 personnels de laboratoire dans l’espace Uemoa sur deux normes. Il s’agit de la norme ISO 15189. Elle recense les exigences internationales qui permettent de démontrer qu’un laboratoire de biologie médicale est compétent. Et la norme ISO 15190 qui regroupe des recommandations à suivre pour travailler en toute sécurité dans un laboratoire de biologie médicale, notamment éviter les que les techniciens ne s’infectent.



Le 25/02/21 à 18:32
modifié 25/02/21 à 18:32