Législatives 2021 : L’importance du Parlement au cœur d’un débat

Les panélistes ont édifié l’assistance sur le Parlement dans la politique ivoirienne. (DR)
Les panélistes ont édifié l’assistance sur le Parlement dans la politique ivoirienne. (DR)
Les panélistes ont édifié l’assistance sur le Parlement dans la politique ivoirienne. (DR)

Législatives 2021 : L’importance du Parlement au cœur d’un débat

En prélude aux élections législatives en Côte d’Ivoire, la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté a organisé, en collaboration avec ‘’Mou-mou-né-Institut des libertés’’, un débat sur « Le Parlement dans le système politique ivoirien ». C’était le 19 février 2021, à Abidjan-Plateau, en présence de l’ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, Michaël Grau.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la reprise des « vendredis libéraux », une tribune d’échange initiée par cette Fondation.

« Nous croyons fortement que les idées exprimées dans la contradiction peuvent construire les Etats. C’est pourquoi nous avons invité ces panélistes à venir partager leur vision du Parlement. Le vendredi libéral est une plateforme de discussion qui sera désormais organisé tous les mois gratuitement, à côté des cafés littéraires qui sont également une autre tribune de débats contradictoires », a déclaré Magloire N’Dehi, chargé de Programmes à la Fondation Friedrich Naumann.

Dans son intervention sur le thème : « Enjeux juridiques, politiques et sociaux de l’élection des députés du 6 mars 2021 », le juriste et écrivain, Geoffroy Kouao, explique que la nature présidentielle du régime politique ivoirien fait que l’élection du Président de la République suscite plus d’engouement que le scrutin législatif. Pourtant, les élections législatives requièrent un intérêt juridique, politique et social certain.

« Contrairement à une opinion admise, le député est un acteur de développement car c’est avec la loi qu’on change la société or l’auteur de la loi, c’est justement le député, le législateur par excellence », explique-t-il. Avant d’ajouter : « quand un candidat à la députation dit aux électeurs qu’il va construire des écoles, des hôpitaux, des routes, augmenter le pouvoir d’achat des populations, créer des emplois, il ne dit pas faux. Il est dans le politiquement correct. Le député n’a pas de budget certes, mais c’est lui qui vote celui-ci et détermine les subventions pour les communes. Il en a la compétence et le pouvoir car tous les travaux cités plus haut relèvent de la dépense publique définie par la loi des finances, c’est-à-dire le budget. Or la loi de finances est votée par le député. On comprend alors l’importance des membres de l’Assemblée nationale ».

C’est pourquoi, le conférencier dira : « les Ivoiriens auront tort de bouder le scrutin du 6 mars prochain ».

Dans sa communication sur « Le régime parlementaire : catalyseur de développement pour l’Afrique ? », Gisèle Dutheuil, directrice d’« Audace Institut Afrique », s’est interrogée s’il n’était temps d’essayer le régime parlementaire qui a fait ses preuves ailleurs, au regard des conflits devenus le lot quotidien des Ivoiriens et de nombreux pays africains à chaque échéance électorale.

Pour sa part, Pr Gabin Kponhassia (professeur de Sociologie) qui a exposé sur le thème : « Parlement et conflits en Côte d’Ivoire : quels regards et perspectives ? », préconise la palabre (institution traditionnelle consensuelle basée sur la solidarité et de nombreux compromis sociaux) comme moyen de résolution des conflits pendant la période électorale.

Les élections législatives sont prévues pour le 6 mars 2021, en Côte d’Ivoire.

Info : une correspondance particulière