Taekwondo : Pourquoi la succession du président préoccupe la communauté nationale et internationale

Bamba Cheick Daniel, président sortant de la Fédération ivoirienne de taekwondo. (DR)
Bamba Cheick Daniel, président sortant de la Fédération ivoirienne de taekwondo. (DR)
Bamba Cheick Daniel, président sortant de la Fédération ivoirienne de taekwondo. (DR)

Taekwondo : Pourquoi la succession du président préoccupe la communauté nationale et internationale

Le 23/02/21 à 14:01
modifié 23/02/21 à 14:01
Qui va succéder au président Bamba Cheick Daniel à la tête de la Fédération ivoirienne de Taekwondo (Fitkd) ? Bien malin qui devinera. En tout cas, ce n’est pas Anzoumana Siaka, le secrétaire général de la faîtière depuis 2012 qui vous le dira. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que le comité directeur sortant aura un candidat », confie celui que l’on appelle affectueusement Me Anz dans la communauté du taekwondo ivoirien. Quoi de plus normal.

En effet, ne pas présenter de candidat suppose que l’équipe de Bamba Cheick a échoué. « Or, nous avons un bilan exceptionnel qui milite pour nous. Nous avons d’énormes acquis qu’il faut préserver », souligne un président de Ligue. Cependant, on constate de nombreuses candidatures.

« Malheureusement, notre fédération est devenue tellement sérieuse que nous ne pouvons plus nous permettre de laisser notre immense héritage tomber entre les mains du premier venu. Le président Bamba Cheick a créé quelque chose de fort dans la communauté. Il a augmenté en nous l’amour du taekwondo. Il s’est investi sans réserve, en utilisant tous les moyens à sa disposition pour anoblir et inscrire le taekwondo au nombre des meilleurs sports en Côte d’Ivoire. La question c’est : est-ce que demain le taekwondo ivoirien aura quelqu’un qui a de l’entregent, un président passionné qui n’hésitera pas à préfinancer les sorties internationales des équipes nationales, en attendant que l’État de Côte d’Ivoire cherche à rembourser ? Voilà notre préoccupation », explique Me Tidjane Koné.

L'annonce du départ Me Bamba Cheick met l'Union africaine de taekwondo et la Fédération internationale dans une situation inconfortable. La Fédération ivoirienne, avec le président Bamba Cheick est une des meilleures vitrines pour la promotion de la discipline à travers le monde. Hélas! Il part sans crier gare, mettant tout le monde devant le fait accompli.

En tout cas, le débat sur sa succession commence à enfler dans le milieu du taekwondo. Pendant ce temps, le concerné, lui, ne veut pas se prendre la tête. Pour Bamba Cheick Daniel, « ils sont nombreux, tous ceux qui ont travaillé avec moi pendant douze ans et qui sont aptes à continuer le travail », se plaît-il à dire. C’est que l’ancien ministre de l’Intérieur de la République a tout planifié pour que la Fédération puisse survivre après lui.

En bon manager, il a créé un mécanisme de telle sorte que la fédération se trouve en ce moment en mode pilotage automatique. Pourvu qu’on trouve un pilote consciencieux, humble, affable, avec un peu d’entregent et le tour sera joué.

Bamba Cheick est en train de profiter de ses derniers moments au siège de la Fitkd pour huiler la machine, afin de la rendre autonome financièrement. Lui donner les moyens de s’assumer pleinement et de gérer sans trop d’acrobaties le nouveau temple que la Corée vient de leur offrir.

A noter que la Fédération internationale et la Confédération africaine ont décidé de suivre de près les assemblées générales électives des associations nationales membres. Une façon d’éviter les situations telles que celles que la Côte d’Ivoire a connues en 2017, avec le Comité national olympique.


Le 23/02/21 à 14:01
modifié 23/02/21 à 14:01