64 ans d'arts visuels en Côte d'Ivoire : L’histoire se raconte au Musée des Cultures Contemporaines Adama Toungara

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64 ans d'arts visuels en Côte d'Ivoire : L’histoire se raconte au Musée des Cultures Contemporaines Adama Toungara

Le 22/02/21 à 13:16
modifié 22/02/21 à 13:16
Depuis le 18 février 2021, vernissage de l’exposition « 1957-2021 : 64 ans d'arts visuels en Côte d'Ivoire » au Musée des Cultures Contemporaines Adama Toungara, à Abobo, cette commune est devenue la plaque tournante de l’art en Côte d’Ivoire. Et ce, pendant un mois que va durer cette exposition dirigée par le Professeur Yacouba Konaté. Pendant cette période, la cité de la paix s’installe comme la mémoire vivante de notre arts visuels.

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« 1957-2021 : 64 ans d'arts visuels en Côte d'Ivoire ». Le commissaire de l’exposition Yacouba Konaté, président honoraire de l’Association internationale des critiques d’art dans cette exposition réuni une cinquantaine d’artistes ivoiriens de différentes générations. Dans sa démarche, il a convoqué l’ensemble des disciplines, la peinture, la sculpture, la photographie et le design. Portées par plusieurs générations d’artistes. Aux côtés des grands maitres de la peinture en Côte d’Ivoire, tels James Houra, Monné Bou, Samir Jacques Stenka, Tamsir Dia, Youssouf Bath... l’on a les plus jeunes comme Pascal Konan, Salif Diabagaté, Soro Péhouet, Aboudia, Yeanzi...Mais avant les plus jeunes l’on a dans l’exposition cette génération composé d’Augustin Kassi, Justin Oussou, N’Guessan Essoh, Mathilde Moreau....

A travers cette exposition, le Musée des Cultures Contemporaines Adama Toungara présente les plus grands acteurs de la photographie d’art en Côte d’Ivoire. Doris Casco, Ananias Léki, Hien Macliné, Barnus Gbékidé, Joanna Choumali, Paul Kodjo, Alexandre Dagri.

Dans le domaine de la sculpture, le musée accueille pour cette exposition, Christian Lattier, Koffi Donkor, Jems Koko bi, Kaidin le Houelleur, Michel Tadjo, Kouame Nguessan, Karamoko Djima...

Pour le design, Jean servais Somian, César Dogbo, Vincent Niamien... se partagent l’espace muséal.

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Au-delà de la célébration du premier anniversaire de l’ouverture du Musée des Cultures Contemporaines Adama Toungara, le 11 mars 2020, le Pr Konaté explique qu’à travers cette exposition, il s’agit de montrer à ceux qui ont conçu le musée et à tous ceux qui ont l’idée de construire des musées en Côte d'Ivoire et dans plusieurs pays en Afrique que le continent a de la « très bonne matière pour remplir les lieux qui seraient dédiés à la promotion des arts.

L’autre enjeu de cette exposition, soutient le critique d’art, est de montrer que « nous avons une histoire ». « Sans prise en compte de l'histoire des cultures et de l'histoire de l'art, il est impossible de prétendre faire une histoire complète. Ce que nous essayons de faire, c'est donner une version très personnelle de l'histoire de l'art », a expliqué le commissaire de l’exposition. Et de préciser que sa version de l’histoire de l’art pourrait s’appeler : « la petite histoire de l’art en Côte d’Ivoire ».

Selon lui, ce type d’exposition en appel d’autre qui peuvent venir dans des démarches convergentes ou divergentes. Et ce, pour apporter également leur contribution à la construction de cette histoire globale dans l’histoire de l’humanité. « Toutes les voix comptent. C’est un peu cela notre contribution. Nous nous battons, également pour montrer aux nouvelles générations que lorsqu’ils avancent, ils peuvent compter sur les artistes qui ont été avant eux, pour avancer », a indiqué le Pr Konaté. Et d’ajouter que cette exposition vise à montrer aux plus jeunes qu’il y a de grands peintres, de grands sculpteurs dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. « Ils doivent apprendre à les connaitre. A chaque fois qu’ils seront en face de leurs pinceaux ou d’un morceau de bois qu’il veulent tailler, qu’ils aient la force de se transcender. Parce que la force des aînés les poussent par derrière », a soutenu le Pr Konaté.

Cette exposition, faut-il le rappeler, se fait également dans le cadre du premier anniversaire du Musée des Cultures Contemporaines Adama Toungara. C'est le 11 mars 2020 que ce musée a été inauguré par la première dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara. Pour l’occasion, le musée accueillait une exposition internationale intitulée "Prête-moi ton rêve". Cette exposition avait fait la part belle aux artistes du continent. Le commissaire de l’exposition « 1957-2021 : 64 ans d'arts visuels en Côte d'Ivoire » raconte que depuis lors, il a compris que la seconde marche de la progression dans laquelle, il allait se lancer était importante.

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Venu personnellement prendre part au vernissage de cette exposition, Le médiateur de la République, Adama Toungara a exprimé sa grande satisfaction d’avoir fait un tel don. « En ayant l'idée de créer un musée d'art contemporain à Abobo, je ne pense pas que la famille avait songé à une telle réussite. Je voudrais dire merci aux 50 artistes qui participent à cette exposition. Et surtout qui ont accepté d'accompagner le commissaire de l'exposition, le Professeur Yacouba Konaté. Parmi ces artistes, je voudrais dire particulièrement merci à mon ami Michel Kodjo, le premier peintre ivoirien qui a exposé en 1957. L'une de mes premières toiles est un Michel Kodjo que j'ai acheté, à la fin de mes études à l'Université. La floraison des artistes me réjouit. Je m'aperçois qu'en matière d'art et de culture la Côte d'Ivoire se porte bien ».

Kouamé N’Guessan dit Bouassa : L’auteur de la chaise royale qui accueille à l’entrée de la salle d’exposition

Architecte d’intérieur de formation, Kouamé N’Guessan dit Bouassa a fait de la maquette d’architecture pendant de nombreuses années. Mieux, il a enseigné la maquette d’architecture de 1994 à 2018 aux Beaux-arts d’Abidjan.

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Les travaux qu’il présente dans le cadre de cette exposition sont des réalisations en carton. En fait, raconte l’artiste, la matière qui est le carton lui a été imposée au départ. « Dans la première commande que j’ai reçue, on m’a demandé de travailler avec le carton fabriqué par l’entreprise qui m’avait contacté », raconte l’artiste. Progressivement Bouassa va maitriser sa matière et aujourd’hui, il lui donne la forme qu’il veut dans un style où chacun y trouve son compte. « On m’a demandé de réaliser des volumes. Il me fallait donc imaginer comment adapter le carton aux différents volume », confie-t-il. Le résultat est splendide, et ce, à travers des masques, des veilleuses et un mot du beau design en carton.

A l’entrée du musée, c’est sa chaise qui accueille le public. Une chaise royale à base de carton protégé par des vitres qui ne peut passer inaperçu. Saluant l’opportunité qui lui est offerte à travers cette exposition de faire découvrir ses pièces, l’artiste se dit très heureux. Et reste certain qu’il avait sa place dans cette exposition qui va lui permettre de prendre son envol et faire des expositions plus pertinentes



Le 22/02/21 à 13:16
modifié 22/02/21 à 13:16