Organisation mondiale du commerce: Ngozi Okonjo-Iweala, nouvelle Directrice générale, au pied du mur

Ngozi Okonjo-Iweala, nouvelle Directrice générale de l'Organisation mondiale du Commerce. (DR)
Ngozi Okonjo-Iweala, nouvelle Directrice générale de l'Organisation mondiale du Commerce. (DR)
Ngozi Okonjo-Iweala, nouvelle Directrice générale de l'Organisation mondiale du Commerce. (DR)

Organisation mondiale du commerce: Ngozi Okonjo-Iweala, nouvelle Directrice générale, au pied du mur

Le 16/02/21 à 22:43
modifié 16/02/21 à 22:43
C’est du jamais vu depuis la création de l’Organisation mondiale du Commerce. Dirigée jusqu’ici par les hommes, l’organisation basée à Genève, en Suisse, aura désormais pour patron, une patronne : Ngozi Okonjo-Iweala.

L’ancienne Directrice des opérations de la Banque mondiale, deux fois ministre des Finances au Nigeria, puis ministre des Affaires étrangères de la première puissance économique africaine est depuis ce lundi 15 février, la première femme à occuper le poste de Directrice générale de l’OMC. Une nouveauté qui en cache une autre : c’est également la première fois qu’un Africain dirige cette organisation censée réguler le commerce international.

Dr Ngozi comme on l’appelle généralement dans son Nigeria natal arrive à la tête de l’Organisation à un moment crucial pour l’OMC, une organisation en pleine perdition qui avait reçu différents coups de grâce de l’administration Trump alors décidée à la bloquer, dans une volonté revendiquée de caporaliser les institutions internationales au profit de « America First ».

Diplômée de Harvard et du MIT aux Etats-Unis, Ngozi Okonjo-Iweala cumule une riche carrière internationale et nationale qui l’habilite à relever le défi numéro un de cette organisation en pleine crise existentielle : lui redonner de la crédibilité, en attendant de disposer des moyens pour remplir sa mission de régulateur d’un commerce international affecté par la crise du multilatéralisme et les rivalités sino-américaines.

La nomination de Dr Ngozi intervenue ce jour, n’aurait sans doute pas été possible si Donald Trump avait remporté la présidentielle de novembre dernier aux Etats-Unis. L’ancien président américain et mauvais perdant avait jeté son dévolu sur la Sud-Coréenne en lice, bloquant le processus électoral en dépit du fort consensus international autour de la Nigériane.

Ngozi Okonjo-Iweala, 66 ans, succède au diplomate brésilien Roberto Carvalho de Azevêdo, qui avait quitté en août la tête de l'OMC pour raisons familiales, un an avant la fin de son mandat.

Pandémie de covid-19 et guerre des vaccins oblige, elle n’aura guère le temps de savourer sa victoire. Il lui faudra déjà montrer de quelle utilité peut être l’OMC dans la lutte scientifique contre le coronavirus.


Le 16/02/21 à 22:43
modifié 16/02/21 à 22:43