
Abroh Alain, Chef du village dAbia-Abety à Biétry a appelé toutes les parties à la négociation. (DR)
Abroh Alain, Chef du village dAbia-Abety à Biétry a appelé toutes les parties à la négociation. (DR)
Village d'Abia-Abety à Biétry : La chefferie ne veut pas voir disparaitre son patrimoine
Abroh Alain, Chef du village d'Abia-Abety à Biétry et son Conseil étaient face à la presse le 15 février au siège de la Chefferie.
Objectif : dénoncer l'obstruction, par un collectif de riverains de l'opération de remblaiement initié par la chefferie. « En 1962, lorsque le Président Félix Houphouët-Boigny décide de faire des logements sociaux, il demande au village de céder le terrain sur lequel sera construit l'actuel quartier Koumassi Sicogi. Ce que nos parents ont fait, sans compensation. Historiquement, nous étions l'un des plus grands villages Atchan. Aujourd'hui, nous sommes devenus l'un des plus petits. C'est pourquoi nous avons entrepris des démarches pour avoir de l'espace à travers une opération de remblaiement. Nous avons obtenu un agrément du ministère chargé des affaires maritimes pour remblayer 19 ha. Contre toute attente, au moment où nous avons commencé les travaux, un collectif de riverains s'oppose à cela et menace d'ester en justice. Comme argument, ils soutiennent que leur façade lagunaire sera obstruée. Et depuis lors, tout est bloqué », a expliqué le chef du village qui a ajouté que toutes les tentatives pour rencontrer le collectif de riverains sont restées vaines.
C'est pourquoi dira le chef Abroh Alain, « nous avons initié cette conférence de presse pour interpeller les autorités maritimes et le Président de la République Alassane Ouattara afin qu'ils se penchent sérieusement sur notre problème. Aujourdhui, nos parents et les générations à venir n'ont pas d'espaces où dormir. Ceux que nous avons accueillis sur nos terres ont, eux, de grandes maisons avec piscine. Certains de ceux qui nous combattent ont fait du remblayage mais ils nous l'interdisent nous les propriétaires terriens. Qu'ils nous laissent exploiter notre lagune comme on veut. A tout problème, il y a une solution. Nous les invitons à la table de négociation afin qu'ensemble nous œuvrons pour le bien-être et l'intérêt de toutes les parties. On nous a tout pris. On a toujours fait les choses de façon pacifique. Nous sommes chez nous, nous avons ouvert les bras pour accueillir tout le monde. Il ne faut pas qu'on nous méprise. Aujourd'hui, nous en avons marre. Trop c'est trop », a lancé le chef du village qui avait aussi à ses côtés Alain Ackou, secrétaire général de la Chambre de chefs Atchan.
SERGES NGUESSANT
C'est pourquoi dira le chef Abroh Alain, « nous avons initié cette conférence de presse pour interpeller les autorités maritimes et le Président de la République Alassane Ouattara afin qu'ils se penchent sérieusement sur notre problème. Aujourdhui, nos parents et les générations à venir n'ont pas d'espaces où dormir. Ceux que nous avons accueillis sur nos terres ont, eux, de grandes maisons avec piscine. Certains de ceux qui nous combattent ont fait du remblayage mais ils nous l'interdisent nous les propriétaires terriens. Qu'ils nous laissent exploiter notre lagune comme on veut. A tout problème, il y a une solution. Nous les invitons à la table de négociation afin qu'ensemble nous œuvrons pour le bien-être et l'intérêt de toutes les parties. On nous a tout pris. On a toujours fait les choses de façon pacifique. Nous sommes chez nous, nous avons ouvert les bras pour accueillir tout le monde. Il ne faut pas qu'on nous méprise. Aujourd'hui, nous en avons marre. Trop c'est trop », a lancé le chef du village qui avait aussi à ses côtés Alain Ackou, secrétaire général de la Chambre de chefs Atchan.
SERGES NGUESSANT