Gestion des inondations : Des experts d’Afrique de l’Ouest en quête de solutions

Les participants à la formation en ligne à Abidjan Cocody le 9 février. (DR)
Les participants à la formation en ligne à Abidjan Cocody le 9 février. (DR)
Les participants à la formation en ligne à Abidjan Cocody le 9 février. (DR)

Gestion des inondations : Des experts d’Afrique de l’Ouest en quête de solutions

Le 11/02/21 à 15:07
modifié 11/02/21 à 15:07
« Les inondations survenues en Afrique de l’Ouest ces dernières années sont dues aux fortes pluies intenses et fréquentes observées dans la région...Ces fortes pluies ont affecté des milliers de personnes en causant des dégâts matériels... ». Le constat d’experts africains réunis au sein du Global monitoring for environnement and Security and Africa (GMES Africa) interpelle.

Pour prévenir ce phénomène récurent des inondations, ces experts de l’eau de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Burkina-Faso, du Nigeria, et du Ghana prennent part, depuis le 09 février, à une formation en ligne sur la surveillance des inondations et la modélisation des prévisions.

L'atelier organisé par le Consortium Csste (Services de surveillance et d’évaluation des inondations à grande échelle pour l’Afrique de l’Ouest s’inscrit dans le cadre du programme de soutien à la surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité et à l’Afrique (Gmes et Africa). L’initiative est conjointement financée par l’Union européenne (Ue) et l’Union africaine (Ua).

Le rassemblement d’Abidjan s’est tenu au Centre universitaire de recherche et d’application en télédétection (Curat) d’Abidjan-Cocody.

Présidant la cérémonie d’ouverture depuis le Nigeria, le leader du Csste Consortium (Gmes Afrique), Agbajé, a proposé que les Africains travaillent en synergie pour la sécurité des citoyens.

En plus du renforcement des capacités des responsables techniques des partenaires et des organisations de gestion des catastrophes, plusieurs autres objectifs sont assignés à cette formation. Il s’agit notamment d’identifier les zones inondables afin d’évaluer rapidement les dommages causés par le phénomène et de développer un modèle de surveillance et de prévision des inondations.

Selon Dr Youan Ta Marc, coordonnateur national du projet Mifmass (Ndlr : sigle en anglais), il s’agit concrètement de « nous accorder sur une approche pour mieux comprendre le phénomène d’inondations dans notre région. Nous sommes là pour définir des stratégies devant permettre au développement d’applications pour diffuser des informations sur les zones à risque. Le processus a déjà commencé avec l’utilisation des images satellitaires. Nous allons recueillir toutes ces images et créer une base de données en relation avec le phénomène d’inondation. Nous pourrons ainsi identifier toutes les zones à risque et informer à temps réel les populations pour réduire les effets, les désastres liés à l’inondation. »

Toutefois, il a reconnu que le processus est déjà en cours en Côte d’Ivoire.

Sur le même sujet, Dr Danumah Jean, expert technique national dans le cadre du projet Mifmass, confie que les résultats des recherches vont permettre aux décideurs d’avoir des outils d’aide à la prise de décision.

« Nous mettrons à disposition de nos différents décideurs des résultats scientifiques afin de pouvoir pallier ou atténuer la souffrance des populations durant les saisons de pluies. Et ce, par la prise de décision de réaménagement d’ouvrages et autres actions que peuvent mener nos différents décideurs. », a soutenu le spécialiste en gestion de catastrophes naturelles et modélisation des inondations.

Le programme de soutien à la surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité de l’Afrique (Gmes et Afrique) est une initiative conjointe de l’Ua et de l’Ue.

La déclaration de Maputo d’octobre 2006 a servi de plateforme au partenariat Ue-Afrique pour confirmer l’engagement de mettre les infrastructures et les équipements européens, dans le cadre du programme Copernicus, à la disposition des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Acp). Cet engagement a conduit, entre autres, au lancement du programme Gmes.

Plusieurs communications et partages d’expériences sont prévus pour meubler cet atelier qui prend fin le 13 février.


Le 11/02/21 à 15:07
modifié 11/02/21 à 15:07