Cinéma ivoirien : L’acteur Guy Kalou plaide pour une industrie cinématographique locale

Guy Kalou Emile, acteur et producteur (DR)
Guy Kalou Emile, acteur et producteur (DR)
Guy Kalou Emile, acteur et producteur (DR)

Cinéma ivoirien : L’acteur Guy Kalou plaide pour une industrie cinématographique locale

Le 05/02/21 à 08:55
modifié 05/02/21 à 08:55
L’acteur, producteur et cinéaste ivoirien, Guy Kalou Emile veut voir le cinéma ivoirien rivaliser avec celui du Nigeria et d’autres pays à travers le monde. Selon lui, la Côte d’Ivoire regorge de bons acteurs, producteurs de films et cinéastes. Mieux, son pays revendique des scénaristes et réalisateurs de qualité. En somme, la Côte d’Ivoire est un vivier en matière de cinéma.

Il n’arrive donc pas à comprendre pourquoi ce 7e art en Côte d’Ivoire est à la traine.

Dans ces pensées dévoilées au cours d’un échange le jeudi 4 janvier, à Jacqueville en marge du séminaire de restitution et de validation des travaux pour la restitution du Burida, l’acteur explique, propose quelques pistes de solutions et lance un appel à l’Etat.

Selon le producteur du film Kamissa, le cinéma ivoirien est en souffrance parce qu’il continue malheureusement à ne pas occuper la place qu’il occupe dans certains pays comme le Nigeria. « J’ai encore du mal à comprendre que ni les politiques, ni les entreprises dans leur grande majorité, n’ont pas encore compris que le cinéma peut non seulement permettre de créer de l’emploi, créer de la richesse, créer des occupations saines pour la jeunesse et par extension aider à la stabilité politique sociale et civique de la nation. Je ne sais pas pourquoi il est autant délaissé », s’étonne-t-il.

Pour lui, tant que les gens ne comprendront pas qu’il faut investir dans le cinéma pour qu’au fur et à mesure l’on puisse mettre en place une économie cinématographique locale et plus tard une industrie, le cinéma ivoirien va continuer à être ce qu’il est.

C’est-à-dire, les producteurs de films ivoiriens vont sortir un film, en profiter quelques mois de ces retombées, ensuite retourner dans leurs difficultés à trouver des financements. Et rester à tourner en rond.

C’est pourquoi, il plaide auprès de l’Etat: « Il faut que l’Etat ivoirien reprenne les choses en main, qu’il définisse d’avantage le cadre et qu’il mette en application ce qui est déjà défini. Et qu’il nous aide par des stratégies économiques. Cela peut être des abattements fiscaux au niveau de certaines entreprises pour qu’on nous accompagne afin de créer, produire des films, nous mettre au service de l’employabilité de la jeunesse et nous mettre au service de la paix par le 7e Art local », propose-t-il.

Il a toutefois rendu un hommage à l’ex-premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui a soutenu la production locale de films. Guy Kalou invite d’autres personnalités à soutenir le cinéma ivoirien.


Le 05/02/21 à 08:55
modifié 05/02/21 à 08:55