Sécurité maritime : Des personnels judiciaires en matière de droit pénal se forment

Photo de famille des participants (DR)
Photo de famille des participants (DR)
Photo de famille des participants (DR)

Sécurité maritime : Des personnels judiciaires en matière de droit pénal se forment

Le 25/01/21 à 17:20
modifié 25/01/21 à 17:20
A l’initiative de l’Institut de sécurité maritime interrégional, des magistrats et avocats de l’espace Cedeao, prennent part du 25 au 29 janvier à un séminaire de renforcement de capacité à l’ARSTM.
Répression des infractions commises en mer : piraterie maritime, vol à mains armées, immigration illégale, narcotrafic et pêche INN ». Tel est le thème d’un séminaire de renforcement de capacités, qui se tient du 25 au 29 janvier, dans les locaux de l’Académie est Sciences et techniques de la mer (Arstm), à Yopougon.

Initiée par l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (Ismi), avec à sa tête le Lieutenant-Colonel Abé Aké Lazare, ce séminaire s’adresse à 25 personnels judiciaires issus de neuf Etats membres de la Cedeao.

Financée par l’Union Européenne, la formation constitue la première d’une série de 16 formations prévues, jusqu’en 2024, dans le cadre du projet Formar (Formation Maritime), qui a pour but de renforcer les capacités techniques des professionnels civils et militaires des Etats de la Cedeao, travaillant dans les centres nationaux et régionaux de coordination des opérations maritimes.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Soro Dofangui Benjamin, directeur de cabinet du ministre chargé des affaires maritimes.

Tout en saluant ce projet, il a souligné que le secteur maritime étant le moteur de développement économique de l’ensemble des Etats du Golfe de Guinée, en raison de l’importance des échanges qui s’y effectuent, ces sessions de formation contribueront à rendre meilleures, les stratégies de gouvernance des eaux maritimes. « la Cedeao, c’est au minimum 90 % de ses exportations qui se font par voie maritime ; c’est aussi, douze (12) pays côtiers d’Afrique de l’Ouest qui se partagent un littoral long de plus de 2868 milles nautiques. Cette maritimisation de l’économie dans la sous-région, est confrontée, depuis quelques décennies, à plusieurs défis sécuritaires transnationaux et interdépendants qui affectent son potentiel maritime, sapent ses efforts de développement et mettent en danger les moyens de subsistance de ses communautés locales. D’où l’importance de cette formation ».

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Dans le même sens, Michel Laloge, chargé d’Affaires de l’Union européenne a déclaré que l’impact économique de la criminalité maritime représente une menace sérieuse et lourde de conséquences pour les Nations dont l’économie est dépendante du transport ou du commerce maritime. « Selon le Bureau maritime international, pour l’année 2020, 95% des enlèvements en mer recensés ont eu lieu dans le Golfe de Guinée et un triste record de 130 membres d’équipage ont été kidnappés dans 22 incidents dans ces mêmes eaux. Le constat est sans appel : les eaux du Golfe de Guinée sont actuellement, les plus dangereuses au monde. L’objectif pour cette première formation est de rapprocher la terre de la mer et vice versa ».

Pour sa part, Colonel Karim Coulibaly, Directeur général de l’Arstm a précisé que ces formations qui seront planifiées sur 4 ans, couvriront des thématiques variées allant du régime pénal des infractions en mer, à l’exercice de la police en mer en passant par le blanchiment d’argent lié aux activités maritimes. « Durant les 4 années de mise en œuvre, ce sont 400 acteurs clés qui seront formés dans le domaine de la sécurité et de la sûreté maritime. L’appui financier de l’Union Européenne à ce projet est de 1 milliard de Fcfa (1,5 millions d’Euros) », a-t-il noté.

Il a aussi indiqué que les principales menaces dans la région sont les activités criminelles transnationales, telles que la piraterie, les vols à main armée contre les navires, le blanchiment d'argent, le trafic d'armes, d'êtres humains et de drogues, le soutage illégal de pétrole, la pêche INN, le terrorisme maritime, les prises d'otages et la pollution marine volontaire.



Le 25/01/21 à 17:20
modifié 25/01/21 à 17:20