Week-end des Ebony 2020: Le ministre-gouverneur Augustin Thiam a ouvert le village Ebony

Après la coupure du ruban, Augustin Thiam a visité une exposition d’œuvres littéraires de 14 journalistes écrivains. (Dr)
Après la coupure du ruban, Augustin Thiam a visité une exposition d’œuvres littéraires de 14 journalistes écrivains. (Dr)
Après la coupure du ruban, Augustin Thiam a visité une exposition d’œuvres littéraires de 14 journalistes écrivains. (Dr)

Week-end des Ebony 2020: Le ministre-gouverneur Augustin Thiam a ouvert le village Ebony

La 22e édition du prix Ebony désormais mué dans le concept week-end des Ebony, qui récompense les meilleurs journalistes de Côte d'Ivoire, a démarré en fanfare le 22 janvier 2021, par deux cérémonies majeures en face de la Maison de la presse de Yamoussoukro, situé au quartier Habitat. C’est Dr Augustin Thiam, ministre-gouverneur du District autonome de Yamoussoukro, qui a ouvert le Village Ebony en procédant à la coupure du ruban symbolique, marquant l'inauguration officielle du village, avant de visiter l’'exposition d’œuvres littéraires de 14 journalistes écrivains qui ont eu le mérite de produire des livres, en dépit des contraintes professionnelles. Parmi eux, l'on note des œuvres d'illustres journalistes tels que Venance Konan, directeur général du groupe Fraternité Matin, Jean-Baptiste Akrou, l'ex-patron de ce même groupe, André Silver Konan, Saint Tra Bi, correspondant de Fraternité Matin à Duékoué, Alex Kipré, Éric Cossa.

Se saisissant de l’occasion de cette édition 2020, portant sur le thème "Quelle presse pour une Côte d'Ivoire rassemblée" et placée sous le haut parrainage du Premier ministre Hamed Bakayoko, le ministre-gouverneur a jeté un regard objectif sur cette profession exigeante et difficile. Après avoir rappelé à l'auditoire qu'il a pratiqué pendant 5 bonnes années le métier de journaliste à Jeune Afrique à Paris, il a souligné que « ce métier a ses exigences : un métier dur qui repose sur une bonne formation, une analyse la plus objective possible de ce qu'on voit et une restitution la plus conforme de ce qu'on a vu. Ce n'est pas facile intellectuellement. Il faut pouvoir travailler sans se laisser guider par les émotions ni par les idéaux politiques. C'est un exercice qui n'est pas toujours évident », a-t-il relevé. Selon lui, le premier travail du journaliste, c'est un travail sur lui-même. Puis d’indiquer aux journalistes que dès lors que le journaliste manie un objet du pouvoir, il devient un outil de pouvoir. « Donc vous devez savoir vous-mêmes vous discipliner, vous maîtriser, vous contrôler, vous autoréguler », a-t-il lancé.

Augustin Thiam a, en outre, reconnu que malheureusement, il fait le constat que les journalistes ivoiriens ne sont pas rémunérés à leur juste valeur. « Les journalistes ne peuvent pas se nourrir décemment de leur travail. Je crois que les hommes politiques doivent se pencher sur cet aspect afin de les aider à sortir de cette situation de précarité qui fait que souvent, ils font du journalisme alimentaire en se faisant acheter par les hommes politiques de moralité plus ou moins douteuse », a-t-il plaidé. Cette première journée a été meublée par des panels qui ont eu lieu à l'hôtel Président. Avant la proclamation des résultats aujourd'hui dans la soirée, un cross est prévu ce matin.

N'DRI CELESTIN