Suspension des augmentations des prix des produits alimentaires: Le Groupe Solidarité-Egalité souhaite une annulation

Mesmin Komoé, président du Groupe Solidarité-Egalité. (DR)
Mesmin Komoé, président du Groupe Solidarité-Egalité. (DR)
Mesmin Komoé, président du Groupe Solidarité-Egalité. (DR)

Suspension des augmentations des prix des produits alimentaires: Le Groupe Solidarité-Egalité souhaite une annulation

Le 22/01/21 à 10:39
modifié 22/01/21 à 10:39
Les produits de consommation de première nécessité, notamment l’huile, ont connu une majoration au niveau des prix. Cette augmentation n’a pas été du goût des consommateurs, le Groupe solidarité-égalité (Gse) y compris.

Cette plateforme, à travers son président Mesmin Komoé, l’a fait savoir par une déclaration le mercredi 20 janvier 2021. « Si ces denrées constituent la base de notre alimentation, il est donc suicidaire de procéder à une augmentation, notamment en cette période de récession économique et sociale liée aux effets du Covid-19 et des différentes crises pré et post-électorales. En d’autres termes, cette augmentation n’a pas sa raison d’être », a-t-il fait remarquer.

Face à cette décision impopulaire et à la détresse des populations, il faut le rappeler, le gouvernement par le truchement du ministère du Commerce et de l’Industrie, a pris des mesures palliatives, lesquelles mesures appellent à la suspension de l’augmentation des prix.

Mesmin Komoé se félicite des efforts consentis par le gouvernement en vue d’apporter un réconfort aux populations en détresse qui ne demandent que cela.

Cependant, dit-il, « il convient de noter que ces mesures de suspension et de gel ne paraissent pas efficaces, voire définitives dans la durée car des deux mots (suspension et gel), tous renvoient à une trêve : action momentanée, passagère, transitoire, donc non curative. Alors qu’il faut régler le problème durablement. Autrement, ce serait faire le lit d’une escroquerie à grande échelle dont pourraient en profiter certains acteurs véreux du secteur du commerce ».

Le pain livré à moto. (DR)
Le pain livré à moto. (DR)



Face à cette situation, affirme-t-il, le Gse propose en lieu et place de la suspension, l’annulation pure et simple des mesures qui, à l’en croire, plus qu’impopulaires, constituent une entrave aux dispositions légales qui invitent l’Etat à protéger les consommateurs, notamment les consommateurs finaux.

Egalement, il propose la réquisition de toute la production locale d’huile de palme en vue de ravitailler, voire satisfaire le marché local ; des mesures vigoureuses, notamment des visites inopinées chez les détaillants dans nos quartiers, villages et hameaux, à l’effet de démasquer les commerçants véreux, passés maîtres dans l’arnaque et autres méthodes déloyales au détriment des consommateurs finaux.

Surtout des sanctions à l’encontre de tous les contrevenants bafouant le respect scrupuleux des prix affichés par nos autorités dans nos marchés. Cela aura l’avantage, appuie-t-il, de créer un climat de paix sociale et faire taire les suspicions.

Il a aussi fait un point sur les conditions qui entourent la fabrication, le transport et le commerce du pain dans nos villes. Car si le manque d’hygiène est un vecteur de propagation du virus (le Covid-19), il y a lieu de craindre une épidémie de maladies gastriques. Et personne n’est à l’abri, précise-t-il.

Le Groupe solidarité-égalité, il faut le rappeler, est une plateforme de la société civile créée le 12 juin 2019 à la Rotonde de la Cité financière. Entre autres missions qui lui sont assignées, défendre les intérêts professionnels, matériels et moraux de ses membres ; lutter pour le droit au plein emploi et la garantie de ce droit ; lutter pour la défense et le développement des droits et des libertés des travailleurs et des syndicats, le respect des droits de l’homme et la mise en œuvre de la Déclaration universelle des droits syndicaux ; contribuer à la mise en place d’une société ivoirienne plus juste et solidaire.



Le 22/01/21 à 10:39
modifié 22/01/21 à 10:39