Finance islamique : Le Crepmf réfléchit à la mise en place d’un cadre réglementaire

Ripert Bossoukpé, secrétaire général du Crepmf, a salué l’opportunité d’une telle rencontre. (DR)
Ripert Bossoukpé, secrétaire général du Crepmf, a salué l’opportunité d’une telle rencontre. (DR)
Ripert Bossoukpé, secrétaire général du Crepmf, a salué l’opportunité d’une telle rencontre. (DR)

Finance islamique : Le Crepmf réfléchit à la mise en place d’un cadre réglementaire

Le 21/01/21 à 12:26
modifié 21/01/21 à 12:26
Le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf) a organisé un atelier pour la promotion de la finance islamique dans l’espace communautaire.
Vulgariser les principes généraux de la finance islamique, présenter ses avantages et analyser ses aspects opérationnels. Tel est l’objectif de l’atelier de formation et d’échanges organisé le 20 janvier au Plateau, pour la création d’un cadre réglementaire dédié au marché de capitaux islamiques au sein de l’Umoa.

Initiative du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf), cette rencontre a réuni des représentants des Trésors nationaux de l’Union, les présidents des associations professionnelles du marché financier régional, les spécialistes de la finance islamique.

Selon Ripert Bossoukpé, secrétaire général du Crepmf, la finance islamique reste peu développée dans la zone alors qu’elle enregistre, ces dernières années, une forte croissance ailleurs dans le monde. « Du rapport Islamic Financial Services Industry Stability 2020, le montant total d’actifs financiers islamiques des trois principaux segments (banques, marchés financiers et assurance) il est, en effet, ressorti à 2440 milliards de dollars Us en 2019 contre 2 190 milliards Us en 2018, avec une croissance importante des segments des banques et des marchés financiers », a déclaré Ripert Bossoukpé.

Il a souligné que le Conseil régional a engagé des actions visant à relever les défis ; à savoir son adhésion à l’Islamic Financial Services Board (Ifsb) en qualité de membre associé en décembre 2016, l’organisation du 24 au 27 juillet 2018 à Abidjan d’un atelier sur la finance islamique.

Pour Ripert Bossoukpé, ce cadre devra non seulement permettre au marché financier régional de diversifier ses sources de financement et d’investissement, d’explorer les opportunités offertes par la finance islamique, mais aussi permettre la naissance de nouveaux types d’acteurs spécialisés dans le secteur. Il a, par ailleurs, relevé qu’au 31 décembre 2020, le marché financier régional a levé plus de 12 234 milliards de F Cfa dont 864 milliards sous forme de Sukuk, soit 7% des montants levés à travers six opérations.

Boubkeur Ajdir Ifaas, expert en finance islamique, a salué le fort succès des émissions de Sukuk réalisées par certains États de la sous-région. Il a invité les banquiers et les assureurs à commercialiser des produits d’investissement ; pour une meilleure promotion du secteur. L’expert a également appelé les universités de la sous-région à intégrer dans leur programme scolaire et universitaire des produits ayant trait à la finance islamique.



Le 21/01/21 à 12:26
modifié 21/01/21 à 12:26