Législatives 2021 : Le rythme du dépôt des candidatures s’est accéléré

Konan Florence, candidate à Bouaflé, ne veut pas rater l'échéance du 6 mars. (Julien Monsan)
Konan Florence, candidate à Bouaflé, ne veut pas rater l'échéance du 6 mars. (Julien Monsan)
Konan Florence, candidate à Bouaflé, ne veut pas rater l'échéance du 6 mars. (Julien Monsan)

Législatives 2021 : Le rythme du dépôt des candidatures s’est accéléré

Le 19/01/21 à 13:09
modifié 19/01/21 à 13:09
Le siège de la Commission électorale indépendante était bruyant le lundi 18 janvier 2021. Cette relative animation contraste avec le calme du début des dépôt des dossiers des candidats aux législatives du 6 mars. En effet, conformément à son chronogramme, la Cei a choisi la période du 4 au 20 janvier pour recevoir les dossiers de candidatures exigés pour participer à ces échéances électorales. Mais l'affluence n'était pas grande jusque-là.

Les agents de la Cei se sont tournés les pouces assis dans leurs box. Notre organe de presse, qui a fait ce constat, le lundi 4 janvier lors de son passage au siège de la Cei, a restitué cette réalité. « On venait chaque matin. On pouvait recevoir une ou deux personnes. Certains collègues qui avaient la chance, pouvaient enregistrer cinq personnes », a confié une dame chargée de recevoir les dossiers de candidature.

Depuis le vendredi 15 janvier, la fréquence des visiteurs des box de la Cei a augmenté. « Les candidats viennent de plus en plus. Nous ouvrons de 7h à 18h. Même le week-end, nous étions là pour les recevoir », a renchéri le superviseur des agents des box de la Cei qui ont requis l’anonymat. Nous avons constaté cet engouement à notre arrivée à la Commission électorale indépendante sise à Cocody-II plateaux.

Des femmes et des hommes, documents en mains, cherchaient le nom de leurs circonscriptions devant les différents box. D’autres, assis sous les bâches (environ une dizaine) dressées sur l’espace mettaient en ordre leurs documents avant de se présenter devant l’agent de la Cei.

Les candidats se précipitent à la Commission électorale indépendante. (Julien Monsan)
Les candidats se précipitent à la Commission électorale indépendante. (Julien Monsan)



Des femmes prêtes à en découdre avec les hommes

Yohou Marcelle, faisait partie des personnes rencontrées au siège de la Cei. Nous l’avons approchée. Notre interlocutrice a exprimé sa joie d’avoir déposé sa candidature. « Je suis candidate dans la circonscription électorale de Gboguhé (Daloa). En tant que femme, pour les actions que j’ai déjà posées en direction de mes parents pour améliorer leur quotidien, j’estime qu’aujourd’hui, je peux porter leurs voix à l’Hémicycle afin de continuer à les aider », a-t-elle confié.

Elle a aussi indiqué qu’il est temps que les femmes prennent leurs responsabilités en étant les adversaires des hommes dans le jeu politique.

Tout comme Yohou Marcelle, Konan Florence croit dur comme fer qu’elle est la meilleure représentante pour s'exprimer au nom des populations d’une des localités de Bouaflé. « Je suis la présidente du réseau des femmes leaders de Côte d’Ivoire. C’est nous qui avons tempêté sur toutes les chaînes pour qu’on nous accorde 30% en terme de représentativité des femmes. Quoi de plus normal que je sois candidate », a-t-elle déclaré. « Je suis femme. Je suis mère. Je suis opératrice économique. Je vis avec mes parents, je les connais et je connais leurs préoccupations et besoins. Je pense que si je suis élue, nous allons faire beaucoup pour eux », a-t-elle argumenté.

Dr Diomandé Manga, à son arrivée à la Cei, avait une pile de documents entre les mains. Il était accompagné d’une autre personne qu’il nous a présentée comme étant son suppléant. Après avoir rempli les formalités de dépôt de sa candidature, il a affirmé être candidat indépendant dans la circonscription de Sipilou-Yorodougou, communes et sous-préfectures. « Je veux être le porte-voix de notre département afin de participer à son développement », a-t-il confié.

Les candidats attendent leur tour pour passer devant l'agent CEI. (Julien Monsan)
Les candidats attendent leur tour pour passer devant l'agent CEI. (Julien Monsan)



Il a affirmé être candidat indépendant en raison des incompréhensions et désaccords sur le choix du candidat du Rhdp dans leur département. « Mais cela fait partie de la vie des partis politiques. Nous ne nous sommes pas bien compris. J’ai donc décidé d’aller en indépendant », s'est-il défendu. Nous avons également rencontré et échangé avec Kané Soumaïla, secrétaire national chargé de l’implantation, de l’organisation et premier responsable des jeunes du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (Rpp) à Yopougon.

Il a dit être justement venu déposer le dossier de candidature du président de son parti, Ouattara Gnonzié au titre de la coalition de la plateforme de l’opposition. « Notre président est candidat à la demande des militants pour venir s’ajouter à la liste des candidats de la grande plateforme de l’opposition. Michel Gbagbo est candidat au nom de l’opposition. Ouattara Gnonzié également », a-t-il clarifié.

Mais ce qu'il faut observer, c'est que l'affluence cette année n'a pas atteint celle de 2016. Un responsable de la Cei fait savoir que cette année, les partis politiques sont bien organisés. Ils ont, à l'en croire, mis en leur sein, des dispositifs en place en vue de réceptionner les candidatures et faire des arbitrages entre les aspirants aux sièges de l’Hémicycle dans l’optique de limiter le maximum de candidatures indépendantes.

Les années précédentes, selon lui, les militants et cadres des partis étaient informés des jours voire des semaines qu’ils ne seront pas retenus par leurs formations politiques.

Or cette année, a-t-il poursuivi, ce n’est qu’hier que par exemple au Rhdp, la liste des candidats retenus a commencé à être publiée par bribe.



Le 19/01/21 à 13:09
modifié 19/01/21 à 13:09