
Le Professeur Ouraga Obou souhaite que le prix 2021 qui porte sur le thème majeur, «Contribution à la protection sanitaire en Côte d’Ivoire», soit meilleur que le prix 2020. (Dr)
Le Professeur Ouraga Obou souhaite que le prix 2021 qui porte sur le thème majeur, «Contribution à la protection sanitaire en Côte d’Ivoire», soit meilleur que le prix 2020. (Dr)
Prix Ascad 2021 (BON-BON)/Pr Ouraga Obou: «Le prix 2021, pour la contribution à la protection sanitaire en Côte d’Ivoire»
Simplement parce que nous souhaitons que le prix 2021 qui porte sur le thème majeur, « Contribution à la protection sanitaire en Côte d’Ivoire », soit meilleur que le prix 2020. La commission s’attèle déjà à cela.
Que prévoyez-vous déjà ?
Nous actualiserons le film institutionnel qui permet de faire vivre le prix Ascad dans l’esprit des populations. Nous chercherons également des voies et moyens pour créer d’autres prix à l’intérieur du Prix Ascad. Évidemment, les prix ont un coût, mais je me dis toujours, si nous avons la volonté, il ne faut pas reculer devant les difficultés. Ce n’est pas tellement le montant du prix qu’il faut voir, mais surtout la symbolique.
Doit-on comprendre que vous vous attelez à rattraper certains points lors du prochain rendez-vous ? Quel bilan dressez-vous après la double cérémonie de la fin d’année 2020 qui a eu lieu le 30 décembre dernier, à l’espace Craae-Umoa, au Plateau ?Justement quels sont vos projets ?
Aujourd’hui, nous allons avoir des contacts réguliers avec les lauréats et solliciter leurs participations et au besoin créer d’autres prix. Cela pourrait être un super prix du lauréat qui mettrait en compétition tous les bénéficiaires du prix. Mais cela peut être aussi la possibilité de créer d’autres prix, comme le prix d’honneur, qui peut même revenir à un ancien lauréat. Parce que si on estime que de façon spécifique le lauréat entreprend des actions qui sortent de l’ordinaire, il y a lieu de le récompenser. Mais on ne demandera pas aux lauréats de nous faire un rapport tous les ans par exemple. Non, ce n’est pas de cette façon que nous allons les évaluer, mais plutôt à travers un prix. Lors de la cérémonie, le témoignage des enfants a été édifiant. Nous leur avons donnez la parole pour qu’ils expriment leur souffrance et dire exactement ce dont ils ont besoin.
Si nous plongeons dans l’histoire, nous comprenons que nous, Africains, avons souffert de l’esclavage; nous avons souffert aussi de la colonisation. Mais est-ce que notre souffrance est vraiment reconnue par l’humanité ? Le débat sur l’esclavage a donné lieu à des controverses. Dire que l’esclavage a été une atteinte au droit de l’Homme ou un crime contre l’humanité a fait débat. Et a créé des controverses par rapport à ceux qui étaient des esclavagistes et les victimes que nous sommes ! En plus, nous voulons qu’on reconnaisse notre histoire, mais qui doit la reconnaître ? Pour la plupart du temps, c’est ceux qui nous ont mis dans la situation d’esclavage ! Quand vous faites le parallèle avec les Juifs, vous constatez que les Juifs ont eux-mêmes écrit leur histoire et le monde est plus sensible à la souffrance des Juifs. Parce que les Juifs ont eux-mêmes écrit leur histoire.
Professeur, pourquoi faites-vous ce parallèle ?
Ce parallèle pour dire combien la présence des enfants était significative. Cela parce que ce sont les enfants eux-mêmes qui nous ont rendu compte des souffrances qu’ils endurent et ce qu’ils attendent de nous. Donc leur présence, pour moi, était incommensurable. Le même jour, cette jeune fille qui a pris la parole au nom du Parlement des enfants a adressé des félicitations à l’Ascad, pour tout ce que nous avons fait pour les enfants. Ce n’était peut-être pas extraordinaire, mais nous avons tout de même attiré l’attention du monde pour dire attention, les enfants sont en danger.Je voudrais revenir sur un point qui peut prêter à équivoque. Concernant la protection des enfants, je dis et je répète que la Côte d’Ivoire a ratifié des traités internationaux relatifs à la protection des droits de l’enfant. La constitution de la Côte d’Ivoire est venue encore consolider ces droits, cela en plus des lois internes. Donc, ce n’est pas les textes qui manquent. Deuxièmement, des luttes sont menées aussi bien par le gouvernement que par des Ong, mais à l’arrivée on se demande si le problème a disparu ou pas. On se dit beaucoup a été fait mais malheureusement, les problèmes sont tellement nombreux que beaucoup reste à faire. Mais il ne faut pas se décourager. Il faut continuer à combattre ces phénomènes-là.
Interview réalisée par BRIGITTE GUIRATHE