Autoroute de Grand-Bassam : Le poste de péage en construction sera livré d’ici avril

Le ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier Amedé Kouakou (au centre) et ses collaborateurs ont visité plusieurs chantiers, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. (photo : Dr)
Le ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier Amedé Kouakou (au centre) et ses collaborateurs ont visité plusieurs chantiers, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. (photo : Dr)
Le ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier Amedé Kouakou (au centre) et ses collaborateurs ont visité plusieurs chantiers, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. (photo : Dr)

Autoroute de Grand-Bassam : Le poste de péage en construction sera livré d’ici avril

Le 15/01/21 à 10:06
modifié 15/01/21 à 10:06
Dans quelques semaines, probablement à partir du mois d’avril, les automobilistes qui emprunteront l’autoroute d’Abidjan-Grand-Bassam devront payer leur passage au poste péage.

L’infrastructure qui est en construction depuis quelques mois est presque achevée, en tout cas le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Amedé Kouakou, annonce pour début avril la livraison des travaux. Il a donné cette information le 13 janvier, au cours d’une visite de terrain qu’il a effectuée sur ce chantier ainsi que sur plusieurs autres chantiers d’aménagement routiers à Abidjan, Grand-Bassam et Bingerville.

« L’autoroute de Grand-Bassam est très importante, elle est beaucoup fréquentée. L’entretien d’une telle voie coûte énormément d’argent. Et ce poste à péage nous aidera dans ce sens. Les travaux ont beaucoup avancé, on est à plus de 80% de réalisation aujourd’hui. Nous sommes vraiment satisfaits de ce que nous voyons. Selon l’engagement qui a été pris par le Fonds d’entretien routier et l’entreprise exécutante, d’ici début avril les travaux seront complètement terminés », a-t-il annoncé.

Des voies alternatives

La construction de l’autoroute de Grand-Bassam a été financée par la Chine. Une des conditionnalités du financement était qu’elle soit dotée à terme d’un poste péage. Financé à hauteur de 4,8 milliards de F Cfa, ce poste comporte au total 16 couloirs à raison de huit couloirs par sens. Aussi la zone étant de plus en plus habitée, il faudra penser à tous ces habitants qui ne voudront pas être dans l’obligation de payer le péage pour accéder à leurs quartiers et leurs domiciles.

Le gouvernement a une idée dans ce sens. « Nous devons permettre aux habitants des quartiers attenants à l’autoroute aussi bien à droite qu’à gauche, d’accéder facilement et en toute quiétude à leurs domiciles. Nous étudions donc la possibilité de faire plusieurs autres voies afin de le leur éviter d'être dans l’obligation de payer le péage », a assuré Amedé Kouakou. Les tarifs du poste péage, a-t-il précisé, seront fixés par le gouvernement en Conseil des ministres.

L’emprise sera libérée

Amedé Kouakou a aussi constaté des installations anarchiques dans l’emprise de l’autoroute. Il a donc annoncé des actions visant à la libérer. « Beaucoup de nos compatriotes se sont installés dans l’emprise. Certains même habitent à moins de cinq mètres de la route sur laquelle la vitesse autorisée est de 120 Km/h. C’est extrêmement dangereux pour ces personnes, mais également pour les automobilistes. Il nous faudra donc protéger cette autoroute du fait de son importance, mais aussi pour la sécurité des riverains eux-mêmes. Nous allons donc trouver les moyens de les faire partir », a-t-il indiqué.

Boulevard Achalme : les canalisations traverseront des maisons

Après Grand-Bassam, l’équipe d’Amedé Kouakou a pris la direction de Marcory résidentielle où le ministre est allé s’enquérir de l’avancement des travaux de réhabilitation du boulevard Achalme. D’un linéaire de trois Km en deux fois une voie, les travaux sont évalués à 3,1 milliards de F Cfa pour un délai d’exécution de six mois. Mais ils sont confrontés à de sérieux problèmes d’assainissement, dus aux constructions anarchiques.

« Chaque fois qu’on reprend le bitume, celui-ci se dégrade très vite à cause des problèmes d’assainissement. La plupart des canalisations qui permettent d’acheminer les eaux pluviales et usées vers la lagune sont obstruées par des constructions anarchiques. Nous trouverons très vite des solutions à ce problème. Des canalisations seront faites quitte à ce qu’elles traversent des domiciles, en l’occurrence ceux qui sont mal situés », a dit l’ancien patron du Lbtp.

Ancienne route de Bingerville : les délais seront tenus

La dernière escale de la tournée du ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier a été au chantier de renforcement de l’ancienne route de Bingerville. Cette voie qui part de l’ancien camp d’Akouédo jusqu’à Bingerville, mesure 7,3 Km en deux fois deux voies. Les travaux de sa réhabilitation qui ont démarré le 1er septembre 2020, pour un délai de 24 mois, sont estimés à 15,6 milliards de F Cfa. Quelques problèmes, notamment au niveau de l’assainissement, ont été relevés ici également, mais trouveront vite des solutions afin que le projet soit livré dans le délai.

« Des habitations vont devoir être déplacées ainsi que des réseaux d’assainissement. Cette voie va permettre de désengorger le boulevard Mitterand afin que ceux qui vont à Bingerville ne souffrent plus. Le financement va devoir être revu un peu à la hausse en raison des imprévus constatés. Mais nous ferons en sorte que les avenants soient les plus réduits possibles et que les délais soient respectés », a promis Amedé Kouakou.


Le 15/01/21 à 10:06
modifié 15/01/21 à 10:06